mercredi 7 septembre 2016

Un défenseur de la faction rivale du régime iranien : « pourquoi nous enfonçons-nous toujours plus dans la corruption ? »

 Sadeq Ziba Kalam, du parti de Rafsanjani, a admis dans une lettre à Rohani samedi 3 septembre, les aspects et la dimension de la corruption du régime clérical. 
L’agence de presse affiliée à l’État, Asr-e Iran, qui a publié la lettre, l’a cité comme disant : « Le volume de la corruption économique a tellement augmenté dans la société que les semaines durant lesquelles on n’entend pas parler de corruption deviennent rares. Même si nous laissons de côté les sociétés avancées, est-ce qu’une seule des sociétés équivalentes à la nôtre a des statistiques sur la corruption aussi élevée que l’Iran ?

« Le plus grand service que le président pourrait faire pour lutter contre la corruption est de poser la question : ‘Que nous est-il arrivé pour que la corruption soit devenue aussi commune dans notre société ?’ Est-ce que les autres pays ont autant d’outils, d’organisations et d’institutions dans leur système pour contrôler la sécurité, la protection et l’inspection (de la population) ? »
« Est-ce qu’il existe dans d’autres sociétés autant de protection, d’obsession, de relecture, de surveillance et d’inspecteurs pour l’idéologie, la politique, la morale, les renseignements et la sécurité que nous appliquons dans notre processus de nomination, de sélection, de recrutement et de management ? Nous savons que la réponse à toutes ces questions est négative. Nous nous demandons pourquoi dans les sociétés où il n’y a pas tant d’institutions pour la sécurité, les arrestations et les détentions ou il n’y a pas d’obligation pour les managers d’être religieux ou de soutenir leur système, il n’y a pas de crime appelé « corruption sur Terre » et personne n’a été exécuté pour ces crimes. Ils n’ont pas non plus le dixième voire le centième de corruption que nous avons. »
Ziba Kalam a ajouté : « Le problème c’est la souffrance, l’économie inefficace et corrompue du gouvernement qui dirige notre pays. Le seul produit à succès de l’État iranien est la corruption, la corruption et toujours la corruption. »

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