Le comportement du régime au niveau international a également des répercussions sur le football iranien. Par exemple depuis le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire, la société américaine Nike a refusé de fournir l’équipe nationale iranienne de football à cause des sanctions américaines alors qu’elle avait déjà donné son accord. De même, de nombreuses sociétés internationales ne souhaitent plus sponsoriser l’équipe nationale iranienne.
Mais la principale discrimination imposée à l’équipe iranienne provient directement des normes imposées par le régime en place. En effet les Iraniennes ont l’interdiction d’entrer dans les stades pour regarder les matchs. La ségrégation basée sur le genre est contre les règles de la FIFA et c’est une des raisons pour lesquelles l’Iran ne peut pas accueillir de tournois internationaux de football. Lorsque les équipes iraniennes accueillent des équipes de football étrangères pendant les parties de qualifications pour l’Asie, le régime des mollahs essaie de faire semblant de respecter les critères en permettant à des petits groupes de supportrices étrangères d’assister au match – tout en les installant dans des parties séparées du stade - mais refuse aux Iraniennes d’entrer.
Les chaînes officielles iraniennes ne diffusent que très rarement les matchs féminins de football ou de futsal, privant ainsi les équipes d’une source de revenus importante. Les sponsors n’ont pas beaucoup de motivation pour soutenir les équipes féminines sachant qu’elles sont peu médiatisées.
La FIFA a déjà suspendu la fédération iranienne en novembre 2006 après que l’Organisation iranienne pour l’éducation physique ait interféré lors de la coupe du monde de la même année. L’interdiction a été levée en décembre 2006 lorsque le gouvernement iranien a déclaré son engagement à ne pas interférer dans le football.
Les directeurs d’au moins 10 clubs de football iraniens sont des commandants actuels ou d’anciens commandants des forces militaires – le corps des gardiens de la révolution (Pasdaran). Leur position leur vient de leur pouvoir financier ou de lobby des Pasdaran. Les institutions militaires iraniennes ont un impact indirect sur le football. Un groupe de membres des forces paramilitaires des Pasdaran, les milices du bassidj, ont attaqué l’ambassade de l’Arabie Saoudite à Téhéran, coupant ainsi toute relation entre les deux pays. Les dirigeants saoudiens ont décidé d’arrêter d’envoyer leur équipe de football à Téhéran affirmant que la sécurité de leurs joueurs ne serait pas assurée en Iran. Leur décision a été soutenue par la confédération asiatique de football. Les équipes iraniennes ont été privées de leurs rencontres avec les équipes saoudiennes à Téhéran depuis janvier 2016. Les deux équipes doivent jouer dans des pays tiers.
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