De nombreux experts estiment que le régime iranien n’a jamais été aussi faible depuis 39 ans et suggèrent que cela est dû à diverses questions parmi lesquelles il y a la décision du président Trump de se retirer de l'accord nucléaire. En regardant de plus près ce qui se passe dans les rues iraniennes à travers le pays, on se rend compte que le régime de Téhéran est confronté, pour d’autre raisons, à un problème plus grave qui menace l'existence de la théocratie.
Aujourd'hui, l'ensemble de la dictature théocratique est contestée par des grèves massives et des manifestations populaires sporadiques de presque tous les secteurs de la société iranienne.
Les protestations à l'échelle nationale ont commencé plus tôt cette année et se sont propagées dans tout le pays comme une traînée de poudre, surtout avec la participation active des classes les plus défavorisées, qualifiées par les responsables du régime de « rébellions des affamées ». Le soulèvement a brisé toutes les illusions fictives que le régime avait du soutien parmi les classes populaires. Aujourd'hui, après six mois de manifestations populaires soutenues, l'hégémonie du Guide Suprême s'étiole alors que les citoyens de la classe moyenne se joignent également aux manifestations des démunis, dans un pays où des millions vivent sous du seuil de pauvreté.
Non seulement la situation économique et des droits de l'homme s'est détériorée, mais il n'y a pas de perspectives d'amélioration. Le gouvernement de Rohani n'a aucun plan pour résoudre ni la crise économique ni la crise sociale, car son gouvernement moribond est incapable de satisfaire les exigences fondamentales et légitimes de la population.
La théocratie d’Ali Khamenei est actuellement dans sa position la plus vulnérable, les salaires des travailleurs ne sont pas payés, le chômage monte en flèche et la chute libre de la monnaie nationale a mis le gouvernement à genoux.
Tant et si bien que le Conseil de sécurité nationale du régime a mis en garde contre « l'armée des affamées ». Mais le problème le plus sérieux pour le régime, concerne les revendications civiques du peuple iranien, telles que la liberté d'expression et les droits des femmes, qui sont des lignes rouges pour le système théocratique.
Pendant de nombreuses années, les experts iraniens et les partisans de la politique de complaisance ont soutenu que les Iraniens ne veulent pas d'un changement de régime. Cependant, alors que le régime réagit à la protestation avec la brutalité habituelle, les arrestations massives et la répression, les citoyens, aussi bien dans les rues que dans l'espace virtuel, considèrent le renversement de la théocratie comme une priorité absolue.
C'est pourquoi chaque grève ou manifestation apolitique a le potentiel de devenir une protestation anti-régime, ce qui arrive la plupart du temps. Par exemple, une grève nationale des conducteurs de camions en Iran, demandant au gouvernement d'augmenter le fret et les salaires, s'est rapidement transformée en protestations contre le régime.
Le Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei, a ressenti la menace et et a mis en garde contre la principale menace. Lors de son récent discours à l'occasion de l'anniversaire du fondateur du régime, Khamenei a déclaré que le mouvement d'opposition iranien, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), « ajoute de l'huile sur le feu » en référence aux grèves et manifestations de masse à travers le pays.
En fait, dans les pays qui subissent une dictature, si les protestations et les grèves bénéficient d'un soutien politique et d'une couverture médiatique adéquate, elles atteindront les objectifs souhaités.
La télévision satellitaire de l'opposition iranienne et ses médias sociaux contournent toutes les restrictions en Iran et rapportent des informations sur les grèves, brisant ainsi la censure du régime.
Mais ce qui terrifie le régime, c'est le rassemblement annuel du CNRI à Paris, connu sous le nom de rassemblement Iran Libre. L'événement de cette année aura lieu le 30 juin à Villepinte Paris Nord et donnera la parole aux millions de personnes qui sont opprimées en Iran.
Dans son discours au rassemblement de l'année dernière, la présidente élue du CNRI, Mme Maryam Radjavi, a déclaré que « le régime est assiégé par les jeunes pauvres et sans emploi qui aspirent en outre un changement de régime ».
En effet, un an plus tard, le monde entier a vu les paroles de Mme Radjavi se traduire par des protestations nationales. Il est évident que la théocratie n'a pas d'avenir en Iran. Par conséquent, il est crucial pour l'Occident, et en particulier pour les pays européens, d'écouter les véritables voix venant de l'Iran, qui exigent un changement démocratique.
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