Les femmes Yaresan emprisonnées ont entamé une grève de la faim à la prison de Varamin, à Qarchak, en Iran, le dimanche 17 juin 2018, après avoir été attaquées et frappées le mercredi 13 juin 2018.
Des familles de femmes Yaresan emprisonnées se sont rassemblées devant la prison de Qarchak, à Varamin, les 14 et 15 juin 2018, pour protester contre la brutalisation des femmes Yaresan emprisonnées et pour demander qu’elles puissent recevoir des visites. Leurs demandes n'ont pas encore été acceptées.
Les femmes Yaresan emprisonnées à la prison de Varamin à Qarchak ont été sévèrement battues et brutalisées, le mercredi 13 juin 2018 par des gardiens de prison spéciaux, qui ont utilisé des matraques et des electrochocs. Certaines de ces femmes se trouveraient dans des conditions critiques et ont été transférées individuellement dans différentes prisons. Elles ont déjà été privées de tout contact téléphonique avec leur famille pendant trois semaines.
En plus des familles des femmes Yaresan emprisonnées, un certain nombre de Derviches emprisonnés dans les quartiers 2 et 3 du Grand Pénitencier de Téhéran ont organisé un sit-in les 14 et 15 juin 2018 pour protester contre le passage à tabac de femmes Yaresan emprisonnées dans la prison de Qarchak. Elles ont exigé que l’on mette un terme à la violence contre les femmes Yaresan à Qarchak et leur libération immédiate de prison.
Les maris et les autres membres des familles des femmes Yaresan emprisonnées sont généralement emprisonnés dans le Grand Pénitencier de Téhéran. Les gardiens de prison ont débranché les téléphones pour empêcher les hommes emprisonnés d'obtenir des nouvelles de leurs épouses et de leurs soeurs.
Onze femmes Yaresan ont été transférées à la prison de Qarchak, le 20 février 2018, après la sanglante répression de la manifestation pacifique et du rassemblement des Derviches Gonabadi à Téhéran. Bien que les femmes arrêtées aient été gravement blessées et qu'elles aient besoin de soins médicaux d'urgence, le personnel médical de la prison a refusé de leur prodiguer des soins.
Sepideh Moradi, Sima Entesari, Shima Entessari, Avisha Jalaleddin, Shokoufeh Yadollahi, Maryam Farsiani, Nazilla Noori, Maryam Barakouhi, Elham Ahmadi et Sedigheh Safabakht sont détenues depuis le 20 février 2018 dans la prison de Qarchak dans des conditions inhumaines.
Selon des sources judiciaires et des forces de sécurité de l'Etat ainsi que des sources Yaresan, plus de 300 derviches ont été arrêtés et incarcérés lors de la répression sanglante de leur manifestation pacifique à Téhéran le 20 février 2018. A ce jour, 150 d'entre eux ont été condamnés à des peines d'emprisonnement à long terme.
Source : CNRI, Comité des femmes
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