mardi 12 juin 2018

#Iranprotests; L’artisanat iranien est sur le point de disparaître

L’artisanat iranien

Cela n’a jamais été un problème par le passé ; depuis la dynastie Safavid, les sculpteurs sur bois, les graveurs et les émailleurs (aussi connus comme « minakari ») étaient prospères en Iran. Les produits nationaux ont toujours été populaires, notamment chez les touristes et ils se vendaient à grande échelle aussi bien dans le pays qu’à l’étranger.
La saturation du marché iranien avec des produits artisanaux importés
Une des raisons de ce problème actuel est que le marché du régime est saturé de produits artisanaux importés de Chine. On peut les trouver en plus grande quantité que les produits locaux.
Mehdi Mir Mohammadi, un artisan de 43 ans d’Ispahan qui fait du Minakari depuis près de 20 ans, a commenté : « Ispahan est la capitale iranienne pour l’art, car elle produit plus de 70 % de l’artisanat du pays. Alors pourquoi les produits chinois sont-ils vendus ici ? »
Il a ajouté : « Nous nous sommes plaints à plusieurs reprises, mais personne ne nous écoute. »
La télévision du régime parle également de Lalejin, une ville dans la province d’Hamedan qui est connu comme la capitale iranienne pour la poterie : « À Lalejin, 4000 personnes travaillent dans l’industrie de la poterie et des céramiques. Une portion significative de leurs produits est exportée dans différents pays chaque année. Mais les céramiques chinoises sont aussi importées dans le pays. »
Alors que l’Iran est le troisième pays au monde en termes de fabrication artisanale, elle n’est que 39e concernant sa vente.
L’agence de presse officielle ISNA a rapporté concernant « l’augmentation en flèche de l’importation de tapis et d’artisanat » (le 5 mars 2018) : « L’industrie a vu la plus grande importation de tapis et d’artisanat pendant ces 8 derniers mois, avec une augmentation de 357 % depuis l’année dernière. »
Importation illégale d’artisanat chinois en Iran
Les organisations gouvernementales, les commerçants officiels et leurs filiales doivent rapporter l’artisanat de contrebande venant du marché chinois, qui ne laisse plus de place pour leurs concurrents iraniens.
L’artisanat iranien a toujours été une de ses principales sources de richesse et de fierté culturelle. Malgré les affirmations du Guide suprême Ali Khamenei, les biens nationaux sont loin d’être soutenus dans le pays. De nombreux emplois ont disparu, mais cela ne semble pas préoccuper les mollahs islamistes.

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