La Commission des femmes du CNRI a rapporté que 41 femmes et filles dans la ville d’Iranshahr, au sud-est du pays, ont été violées par un gang de quatre hommes en lien avec des organisations paramilitaires du régime.
La société iranienne est outrée par cette attaque qui a eu lieu dans une ville à prédominance sunnite dans la province du Baloutchistan.
L’information a été rendue publique par l’imam de la prière du vendredi d’Iranshahr, Mowlavi Tayyeb Mollazehi, le 15 juin dernier. Tout en essayant de couvrir l’incident et de répandre le doute concernant la véracité de ces accusations, le procureur général du régime iranien a annoncé que l’Imam serait poursuivi en justice.
L’Imam de la prière du vendredi a déclaré qu’une des femmes violées rentrait du travail lorsqu’elle a été arrêtée et forcée à monter à l’arrière d’une voiture sous la menace d’une arme. Elle a été kidnappée et retenue captive pendant plusieurs heures.
Les familles des victimes ont informé l’Imam de la prière du vendredi de l’incident, car elles ont peur des agents de police qui ont un lien avec les assaillants.
Toutes les femmes n’ont pas parlé de ce crime – car elles craignent les représailles des forces de police. De plus, les femmes qui ont été violées en Iran sont souvent perçues comme une disgrâce sociale, c’est pour cette raison qu’elles se taisent.
Le régime iranien, au lieu d’enquêter sur ce crime et d’assurer la justice, minimise la gravité de la situation et se concentre sur ses efforts pour viser l’Imam de la prière du vendredi qui a aidé les victimes et leur famille. Plusieurs dirigeants affirment que les plaintes sont fausses.
En Iran, il n’existe pas de lois pour protéger les victimes. La communauté internationale doit dénoncer le comportement du régime et s’assurer qu’aucun incident de la sorte ne se reproduise. De telles attaques sont courantes en Iran et ne sont pas rapportées. Le viol doit être criminalisé et les femmes doivent être protégées de ces abus.
Des groupes de femmes dans la ville ont manifesté et ont témoigné avec bravoure du viol qu’elles avaient subi. Sans cela, les victimes des attaques auraient été les accusées et auraient été condamnées comme Reyhaneh Jabbari. Cette jeune femme de 19 ans a passé sept années en prison après s’être défendu contre l’homme qui l’a violait. Les autorités ont essayé de lui soutirer de faux aveux, le torturant et la menaçant, mais elle a refusé et a finalement été pendue. La victime a été traitée comme une criminelle.
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