Le lundi 25 juin, les bazaris et commerçants de divers quartiers de Téhéran se sont mis en grève pour protester contre l'effondrement de la monnaie nationale et la récession sans précédent qui frappent l’économie du pays. Pour dénoncer l’incurie et la corruption des autorités, les manifestants se sont mobilisés sur la place Baharestan devant le Majlis (parlement des mollahs). « A bas le dictateur » ; « Quittez la Syrie, pensez à nous » ; « Notre ennemi est ici, mais ils mentent en disant que ce sont les États-Unis » ; « A bas à la cherté de la vie » ; « Nous mourrons, mais nous n'acceptons pas l'humiliation », ont scandé les manifestants excédés.
Les gardes anti-émeute ont attaqués les manifestants sur l’avenue Khordad et ont lancé des gaz lacrymogènes. Ces derniers ont affronté les forces répressives avec des pierres et des briques et ont mis le feu à une cabine de la police sur la place Baharestan. Les manifestants ont scandé des slogans contre les députés à la solde du guide suprême.
Craignant la montée de la colère populaire, les gardes anti-émeutes, les agents en civil et les agents de renseignement ont encerclé le Majlis des mollahs.
Hier, les commerçants du Bazar Aladin et de Charsou ainsi que les commerçants de l'avenue Ferdowsi et du carrefour Istanbul, ainsi que des carrefours Saadi et Jomhouri à Téhéran, ont fermé leurs magasins pour protester contre la chute du rial à des niveaux jamais atteint. Ils ont scandé : « Grève ! Grève ! Nous sommes tous ensemble », « quittez la Syrie, pensez à nous », « nous ne voulons pas d’un dollar à 10 000 tomans. » Parallèlement, le prix des pièces d'or ont dépassé les 2.8 millions de tomans.
Alors que le prix des biens et services a augmenté de façon exponentielle avec la dépréciation de la monnaie, les bandes mafieuses du régime ajoutent à la crise en achetant la monnaie au prix du gouvernement et en la vendant au double du prix. Le média officiel Entekhab a écrit le 23 juin : « Où dans le monde la vente de 380 000 pièces d’or est acheté par seulement 50 personnes et le gouvernement n'y prête aucune attention ? Pourquoi ne pas dénoncer ceux qui font la contrebande des pièces d'or et ceux qui les soutiennent ? »
Le député Alireza Salimi a déclaré : « Ils cèdent des dollars à 4200 tomans à certaines personnes pour importer des marchandises, pour ensuite les vendre au prix de 8000 tomans le dollars. Cela a généré un dividende de 110 000 milliards de tomans (26 milliards de dollars). » (Médias officiels - 20 juin)
Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a salué les courageux bazaris pour leur soulèvement contre la dictature et a appelé la population courageuse à se joindre aux commerçants protestataires. « La crise monétaire, la récession et la cherté de la vie sont le résultat des politiques néfastes du régime qui a dilapidé les richesses du peuple iranien soit dans la machine répressive à l’intérieure, les projets nucléaires, l'exportation du terrorisme et du fondamentalisme et le financement de la guerre dans la région, soit en dilapidant ces richesses aux mains des pasdaran et des dirigeants corrompus du régime. »
Déjà, lors du soulèvement national de janvier, la population a montré que c’est le régime funeste des mollahs qui est la cause de tous les maux qui paralysent le pays. Et, en scandant « A bas Khamenei-Rohani» elle a bien marqué la responsabilité de toutes les factions du régime dans ce capharnaüm économique et sociale qui frappe le pays et la nécessité de mettre fin à ce régime illégitime.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 25 juin 2018
Le 25 juin 2018
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