Asghar Saleemi, porte-parole de la Commission des Conseils et des Affaires intérieures du Majlis (Parlement des mollahs), a déclaré que le seul lieu de manifestation qui n'a pas besoin d'une autorisation légale préalable, est la devanture du bâtiment du Majlis, sous la supervision des forces de sécurité.
Examinons ces conditions :
1) Les organisateurs devront obtenir l'autorisation préalable du ministère de l'Intérieur pour organiser une manifestation dans l'un des emplacements approuvés par le régime, généralement un stade sportif ou un jardin public. Cela semble raisonnable jusqu'à ce que vous considériez le fait que le Régime est susceptible de rejeter toute demande au motif d’atteinte à la « sécurité nationale » ; une accusation qu'ils portent souvent contre les manifestants.
2) Les organisateurs devront préalablement demander la présence de la police, de la sécurité et des unités anti-émeutes afin d’« empêcher les troubles ». Si vous vivez dans un pays démocratique, vous devez alerter la police de votre projet de manifestation afin que les routes soient fermées, que l'assistance médicale soit disponible, etc. En Iran, le fait de parler à la police d'une manifestation garantie uniquement le fait que votre manifestation sera écrasée par les forces de sécurité cruelles.
3) Le rassemblement ne doit pas violer « les principes fondamentaux de l'Islam ». Par cela, les mollahs entendent en fait leur version bridée de l'islam, qui criminalise la liberté d'expression et les droits de l'homme. Par conséquent, presque toute manifestation de la population violerait ce principe.
5) La manifestation doit être organisée loin des zones densément peuplées, afin qu'elle n'entrave pas à l’ordre et la tranquillité publique. Cela manque un peu le but d'une manifestation, mais le régime veut juste empêcher d'autres personnes de se joindre à la manifestation.
Le député iranien Ali Reza Rahimi a déclaré lundi qu'il était « bon » pour le régime de préciser les lieux de manifestation car il reconnaîtrait les préoccupations légitimes du peuple iranien, mais en réalité, tout ce que ces restrictions feront, c'est de rendre les manifestations vides de sens.
Les militants ont déclaré que ces restrictions ont pour but d'empêcher les manifestations et les protestations pouvant mener à un soulèvement populaire contre le régime.
Un militant a écrit sur les médias sociaux : « Cela revient à dire aux autorités de se rendre dans ces lieux spécifiques, afin qu'elles surveillent et arrêtent, torturent et emprisonnent, comme ce qui s'est passé lors de manifestations dans le passé. »
Ces nouvelles conditions montrent à quel point le régime est effrayé par les manifestations et à un éventuel changement de régime. Cela signifie que le peuple iranien doit poursuivre sa lutte et que les défenseurs des droits de l'homme doivent les soutenir.
Le changement de régime est le thème central du rassemblement « Pour Iran Libre » qui se tiendra à Villepinte « Paris Nord » le 30 juin prochain.
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