CSDHI - Le 9 mai, des agents du renseignement en Iran ont arrêté Mehdi Maramazi, pour forcer sa famille à nier que leur autre fils, Hatam Marmazi, avait été tué sous la torture.
La famille a également été forcée d’apparaître à la télévision officielle pour prétendre que leur fils était un terroriste affilié à l'Etat islamique. Les autorités avaient également arrêté les parents le 5 mai quand ils sont allés récupérer le cadavre de leur fils.
Ils les ont forcés à s'engager par écrit à s'abstenir de tout commentaire public sur sa mort.
Les agents du renseignement ont refusé de livrer le cadavre et ils ont dit à la famille qu'ils informeraient du lieu de sépulture après les funérailles.
Il est à noter que le ministère du renseignement, à Ahwaz, a assassiné Hatam Marmazi, 20 ans, sous la torture. Les services du renseignement d'Ahwaz ont contacté la famille de Hatam Marmazi le 5 juin pour les faire venir et leur remettre son corps sans vie.
Marmazi, un activiste politique et culturel, né dans la ville de Susangerd, a été arrêté par les services du renseignement d'Ahwaz le 12 juin 2017 dans un village, tandis qu'il revenait du domicile de ses parents.
Sa famille a été tenue dans l’ignorance malgré le fait qu'ils cherchaient constamment des informations sur l’endroit où il se trouvait. Toutes les entités de sécurité et du renseignement ont nié avoir eu connaissance de son arrestation.
Un certain nombre de protestataires de la manifestation de décembre-janvier derniers, qui ont été arrêtés par des agents du renseignement, ont vu Marmazi dans le département du renseignement d'Ahvaz et ils ont informé sa famille de l'endroit où il se trouvait à ce moment-là.
Après la mort de Hatam Marmazi, les médias officiels ont nié sa mort sous la torture et ont prétendu qu'il était membre de l'Etat islamique et qu'il avait été tué par des membres de Tahrir al-Sham en Syrie. Sa famille nie cependant ces allégations. Faisal Marmazi, un autre membre de la famille a récemment publié un fichier vidéo niant l’appartenance de Hatam à ISIS en Syrie, qui a été revendiquée par les médias officiels.
« Les autorités iraniennes sont responsables de sa mort. Les photos publiées ne sont pas liées à Hatam. Aucune de ces photographies n'est vraie et c'est un pur mensonge », a-t-il dit.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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