Un appel à soutenir les grévistes et à la libération inconditionnelle des travailleurs détenus
Le mardi 12 juin, les travailleurs de l’Ahvaz Steel National Group ont poursuivi leur grève malgré la forte présence des forces répressives pour la troisième semaine consécutive avec le slogan « Les travailleurs détenus doivent être libérés ». Ils ont protesté contre l'arrestation de travailleurs, ainsi que contre le non-paiement de plusieurs mois de salaires, de primes et de gratifications de fin d'année (non versées depuis 2011).
Les travailleurs qui vivent dans des conditions extrêmes ont scandé : « L'ouvrier meurt ; il n'accepte pas l'humiliation ; Quittez la Syrie, pensez à nous ; Notre ennemi est ici, ils disent à tort que c'est l'Amérique ; Noble citoyen, soutien, soutien ; Mort à l'oppresseur, hommage à l'ouvrier. » Ils protestent également contre l'incertitude de la propriété de l'entreprise et l'absence de chaînes de production industrielle.
Les travailleurs qui ont le soutien d'une grande partie de la population d'Ahvaz, ces derniers jours, ont fermé la ligne de chemin de fer Ahvaz-Tehran et le pont Ahvaz Lashkar pendant quelques heures, et se sont rassemblés devant les bureaux des membres du Majlis (Parlement des mollahs) et ont brisé leurs vitres.
Les forces répressives, notamment les gardes anti-émeute, les agents en civil et les agents de Renseignement, ont encerclé la foule de manifestants afin d'empêcher la propagation des manifestations et ont arrêté au moins 10 personnes en les attaquant brutalement. Lundi soir, un rassemblement de protestation des travailleurs a eu lieu après l’Iftar, et de nombreux manifestants ont été arrêtés. Le nombre des derniers détenus dans la grève des métallurgistes d’Ahvaz ces derniers jours a atteint au moins 60.
Ahvaz Steel, avec 54 ans d'expérience, est un grand fabricant de produits laminés avec une capacité de trois mille employés spécialisés. Cet immense complexe industriel a été privatisé en 2009, sous prétexte de privatisation, et a été remis à la Banque nationale deux ans plus tard, à la suite d'un détournement massif de 3 milliards de tomans. Après le détournement de 400 millions de tomans de la propriété du complexe, la Banque nationale l'a également mis aux enchères en mars 2016. En conséquence, le pillage astronomique et les politiques économiques catastrophiques du régime ont mis fin à la production de d’Ahvaz Steel National Group et ont conduit à la privation ainsi qu’au chômage de ses travailleurs.
La Résistance iranienne salue les travailleurs en grève et condamne ces arrestations arbitraires, et appelle la population, en particulier les jeunes courageux et les travailleurs acharnés du Khouzistan, à faire preuve de solidarité avec les grévistes, et exhorte les organismes internationaux des droits de l'homme et du travail à condamner les politiques répressives et anti-travail du régime théocratique et à prendre des mesures pour libérer immédiatement et inconditionnellement les détenus.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
12 juin 2018
12 juin 2018
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