Dans une interview publiée par l’agence de presse officielle ISNA, le responsable des énergies renouvelables à la vice-présidence du régime pour la Science et la Technologie, Sirous Vatankhah-Moghadam, a décrit la gestion des déchets comme « ultra-critique » dans les provinces du nord de l’Iran, notamment à Gilan et Mazandaran.
Il a dégagé plusieurs raisons à cette crise, dont le « manque de volonté sérieuse », la mauvaise gestion, le manque d’unité des autorités, l’inexistence de crédibilité et des investissements insuffisants.
Il a demandé que des mesures appropriées soient prises et a ajouté : « Le taux de maladies semble être lié au nombre de déchets » ; ce qu’il considère comme « un danger significatif ».
De plus, Vatankhah-Moghadam a parlé des techniques de gestion défectueuses concernant l’élimination des déchets dangereux ; et il a souligné que même si une nouvelle commission avait été créée pour la tarification des énergies renouvelables provenant de déchets et que les accords pertinents avaient également été faits, le ministère de l’Énergie devait encore faire une déclaration.
Pendant des années, les écologistes nous ont prévenus des conséquences de l’afflux des déchets (de nature industrielle, urbaine ou bien domestique) dans les rivières du nord et qui finissent dans la mer Caspienne.
Selon certains experts, la mer Caspienne est tellement polluée que certains sont préoccupés par les substances cancéreuses présentent dans l’eau.
En janvier dernier, un député nommé Valiollah Nanvakenari a commenté ce problème : « Du DTT et du mercure sont toujours présents dans la mer Caspienne. » Il a ajouté que les espèces aquatiques maritimes disparaissent comme « la carpe qui n’existe plus ; c’est pour cette raison que les récoltes de caviar sont proches de zéro ces temps-ci. »
Il n’y a pas si longtemps, ISNA avait rapporté : « La pollution de l’environnement pendant ces 30 dernières années a conduit à une énorme accumulation des déchets dans les décharges de Shahzid (une zone près de la route d’Haraz) et également à leur augmentation dans les rivières. Ainsi, tous les restaurants locaux et les centres de loisirs doivent fermer. »
Selon d’autres rapports, les décharges de Babolsar (une destination touristique en Iran) sont également submergées par des tonnes de déchets.
Des rapports indiquent que la percolat de ces décharges coule souvent jusqu’aux rizières des environs.
En février 2017, un autre député nommé Ali Mohammad-Shaeri a également mis en garde contre les eaux polluées par les zones urbaines et industrielles à Mazandran. Il a déclaré que leur entrée dans les rivières et les mers conduirait à des désastres massifs à l’avenir, comme la destruction de l’agriculture dans toute la province.
Selon un article publié en mai 2011 par « Mehr » (une autre agence de presse officielle), le responsable de l’association des forêts iraniennes, Kazrm Nosrati, a déclaré : « Plus de 90 % des déchets et des eaux polluées dans les régions du nord de l’Iran arrivent dans certains héritages naturels mondiaux comme dans les forêts mixtes hyrcaniennes. »
Il a ajouté : « la rivière Zarjoob dans la province de Gilan est désormais connue comme une des rivières les plus polluées du monde ; ce qui dérive des moyens inefficaces d’élimination des déchets dans cette province.»
Nosrati décrit : « De nombreuses maladies incurables dans les régions du nord de notre pays sont dues à la pollution environnementale (provoquée par le percolat et d’autres facteurs), comme celle des nappes phréatiques ou des pâturages où viennent paître les animaux. Même si les ressources naturelles ne sont pas importantes pour les dirigeants, ils sont quand même responsables lorsqu’il s’agit de prendre des décisions solides et de sauver la vie des gens. »
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