Comme l'a rapporté HRANA, l'agence de presse pour les militants des droits de l'homme en Iran, le 17 décembre 2018, Mohammad Reza (Kasra) Teifouri, un bahaï d'Ispahan, a commencé à purger sa peine d'un an de prison.
Teifouri avait déjà été condamné à cinq ans de prison par le tribunal révolutionnaire d'Ispahan pour « propagande contre le régime en enseignant la foi bahaïe » et pour avoir fait des copies du film sur les bahaïs de Mohsen Makhmalbaf (« The Gardener », Le jardinier). La peine a ensuite été réduite à un an par la cour d'appel.
En février 2016, Mohammad Reza (Kasra) Teifouri a été arrêté à la suite de la perquisition de son domicile et de son commerce par les forces de sécurité, mais a été libéré sous caution deux semaines plus tard.
En recherchant un magasin de produits culturels, les agents avaient confisqué en tant que preuve certains objets personnels et des copies du film « The Gardener » de Mohsen Makhmalbaf, un documentaire de 2012 sur la foi bahaïe.
De plus, selon d’autres informations, un autre citoyen d'Ispahan, Hamed Rezvani, professeur de musique, aurait quitté son domicile le 24 décembre 2018 et, en dépit d’enquêtes auprès de diverses institutions, on ignore ce qui lui est arrivé. Apparemment, ces dix dernières années, en raison de ses relations avec les bahaïs, il avait été soumis à la pression des forces de sécurité : convocations, interrogatoire et arrestation.
Dans les enquêtes de sa famille auprès de diverses institutions, notamment le procureur, les tribunaux d’Ispahan, le département du renseignement, le département du renseignement de Sepah, les hôpitaux et le bureau du médecin légiste, aucune information n’a été n’a été apporté sur son sort ni sur le lieu où il se trouve.
Selon une source proche de sa famille, Hamed Rezvani a été soumis à plusieurs reprises à des pressions judiciaires et sécuritaires en raison de ses relations avec les bahaïs, menacé par téléphone et en personne par le service du renseignement et interdit d’enseigner dans des écoles de musique et de se produire en concert.
En juin 2016, à la suite de la perquisition de son entreprise et de son domicile et après lui avoir confisqué de nombreux objets personnels tels que son téléphone portable et son ordinateur portable, ses cahiers de poésie et ses instruments de musique, il avait été arrêté par les forces de sécurité pour « propagande contre le régime en enseignant la foi bahaïe » et il a été menotté et ligoté aux jambes, et soumis à des violences verbales et physiques en présence de ses parents âgés et malades.
Apparemment, après son arrestation, il a été emmené hors de la ville d’Ispahan par les agents et, alors qu’il était toujours menotté, il a été battu et frappé à la tête, au visage, à la poitrine et à l’aine, et après avoir apposé son empreinte digitale sur l’inventaire des objets confisqués, il a été abandonné à cet endroit.
En octobre 2016, Hamed Rezvani a été arrêté par les forces de sécurité, détenu pour interrogatoire à la prison d'Ispahan pendant 21 jours et finalement libéré sous caution.
Après avoir été libéré et acquitté de toutes les charges retenues contre lui, il avait porté plainte contre les agents du service du renseignement qui l'avaient maltraité, ainsi que l'interrogateur, mais le tribunal a finalement acquitté les agents et l'interrogateur.
Hamed Rezvani a de nouveau déposé une plainte auprès de la cour nationale de justice administrative. Son dossier a récemment été transmis à la Cour nationale des juges.
Les bahaïs d'Iran se voient refuser la liberté de religion, une exclusion systématique, en violation de l'article 18 de la Déclaration universelle des droits humains et de l'article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l'Iran est signataire, qui stipule que toute personne a droit à la liberté de religion et à la conversion de religion sur la base de croyances personnelles, ainsi que la liberté de les exprimer individuellement ou collectivement, en public ou en secret.
Selon des sources non officielles en Iran, il y aurait plus de trois cent mille Bahaïs ; Cependant, la constitution iranienne ne reconnaît que l’islam, le christianisme, le judaïsme et le zoroastrisme, et ne reconnaît pas la foi bahaïe. Pour cette raison, les droits des bahaïs en Iran ont été systématiquement violés au fil des années.
Dans de nombreux cas, ces pressions sécuritaires et judiciaires visent des citoyens non bahaïs pour leurs relations avec les bahaïs.
Source : Iran Press Watch
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