Les autorités iraniennes ont arrêté un membre d'un syndicat des enseignants dans la province du Kurdistan, au nord-ouest du pays.
Des agents de la sécurité iranienne ont arrêté Mokhtar Asadi, membre de l'association des enseignants du Kurdistan, à Sanandaj, alors qu'il se rendait chez lui avec sa famille jeudi.
La famille d'Asadi a déclaré que les agents l'avaient arrêté sans mandat et emmené dans un lieu inconnu.
Mokhtar Asadi a été arrêté à plusieurs reprises pour avoir défendu pacifiquement les droits des enseignants.
Il a été libéré de prison en juillet 2018 après avoir passé un an derrière les barreaux.
Quelques heures seulement avant l'arrestation d'Asadi, des enseignants iraniens et des éducateurs retraités s'étaient rassemblés devant les départements de l'éducation des villes du Nord, Ardabil et Urmia, des villes du nord-ouest de Kermanshah, Marivan et Sanandaj, ainsi que de la ville de Mashhad, au nord-est.
Ils appelaient le régime à répondre à leurs demandes, qu’ils répètent régulièrement depuis une grande partie de l’année.
Il s’agissait de la plus grande manifestation d’enseignants iraniens depuis la mi-novembre lorsque des enseignants du primaire et du secondaire ont organisé des sit-in et brandi des pancartes de protestation dans et en dehors de leurs bureaux dans au moins 27 villes.
En octobre, une deuxième série de grèves d’enseignants iraniens, d’une durée de deux jours, s’est étendue à 103 villes.
L'une des principales revendications des enseignants est la libération de prison de leurs confrères militants. Les enseignants présents lors des rassemblements de mercredi tenaient des pancartes sur lesquelles il était écrit : « Dans un pays où les enseignants sont derrière les barreaux, nous ne pouvons que pleurer du sang ».
Selon certaines informations, le régime iranien aurait dépêché des agents en civil et des forces répressives pour disperser les manifestants dans divers lieux.
Les enseignants protestaient également contre les bas salaires et les pensions, d’autant plus que le rial, la monnaie nationale iranienne, a chuté au cours de l’année écoulée.
Les enseignants gagnent moins de 88€ par mois sur la base des taux de change du marché libre, ce qui n’est même pas suffisant pour joindre les deux bouts et se situe au-dessous du taux de pauvreté déclaré par le régime lui-même.
La hausse des prix et la corruption du gouvernement ont également aggravé les conditions de vie pour les enseignants et les autres communautés à travers l'Iran.
Les enseignants réclamaient également un enseignement gratuit pour la jeune génération et le droit des minorités d’enseigner dans leur propre langue.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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