jeudi 14 février 2019

Un résident américain emprisonné en Iran, Nizar Zakka, refuse de faire de faux « aveux »


nikar zakka iran Nizar Zakka, résident américain d'origine libanaise, a refusé de faire de faux aveux alors qu'il était filmé à la prison d'Evine à Téhéran, où il est emprisonné depuis 2017, a appris le Centre pour les droits de l'homme en Iran (CDHI).
L’avocat américain de Zakka, Jason Poblete, a confié au CDHI que Zakka avait récemment passé plus de 40 jours dans un quartier de sécurité de la prison où des pasdarans (IRGC) avaient tenté de le forcer à faire des aveux filmés, ce qu’il avait refusé de faire.

« Les ravisseurs de Nizar ne briseront pas Nizar et ne forceront pas Nizar à reconnaître les délits que Nizar n'a pas commis », a déclaré Poblete au CDHI, le 6 février 2019. « La grève de la faim de Nizar est sa façon à lui de résister et de défendre ses convictions concernant son travail visant à aider tous les peuples du Moyen-Orient à mener une vie meilleure ».
Les forces de sécurité iraniennes, en particulier les pasdarans, collaborent depuis longtemps avec les institutions et agences officielles afin de diffamer les personnes accusées pour des motifs politiques, notamment en diffusant leurs « aveux » forcés à la télévision officielle.
Zakka a entamé une nouvelle grève de la faim pour protester contre son incarcération injuste et non fondée pour espionnage », a ajouté Poblete.
« Nizar proteste contre sa privation injuste de liberté et parce qu'il refuse de faire des aveux pour un délit qu'il n'a pas commis », a déclaré Poblete. « L’Iran veut ruiner le travail de Nizar, qu’un accès à l’information améliorera la vie de tous les peuples du Moyen-Orient, y compris l’Iran ».
En septembre 2015, l'expert en technologies de l'information et défenseur de la liberté d’internet, basé à Washington DC, s'est rendu à Téhéran sur l'invitation de la vice-présidente chargé des affaires féminines et familiales de l'époque, Mme Chahindokht Molaverdi, à assister à une conférence.
Une fois à l’intérieur du pays, il a été arrêté par des agents des services du renseignement des pasdarans (IRGC) et condamné à 10 ans de prison et à une amende de 3.7 millions d’euros pour des accusations d’espionnage non précisées. Une cour d'appel a confirmé la peine en août 2017.
« Cette injustice a causé un stress et des souffrances énormes et indicibles à Nizar et à sa famille », a déclaré Poblete au CDHI. « Il existe des motifs humanitaires et autres pour la libération de Nizar et toutes les parties intéressées - aux États-Unis et au Moyen-Orient - doivent travailler rapidement une fois pour toutes afin de corriger cette injustice ».
« Il n'y a pas de plus grand problème que la libération des Américains, des ressortissants américains et étrangers injustement privés de liberté », a-t-il ajouté.
Zakka avait déjà fait une grève de la faim de 33 jours qui s'est terminée le 28 juillet 2017, pour protester contre sa condamnation et les mauvais traitements qui lui ont été infligés par les autorités judiciaires iraniennes, selon Pobelete.
En tant que ressortissant étranger, Zakka s'est souvent vu refuser les visites du personnel diplomatique libanais et des représentants de la Croix-Rouge internationale à Téhéran.
En janvier 2019, au moins 11 ressortissants binationaux et étrangers étaient emprisonnés en Iran.
Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran

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