dimanche 10 février 2019

L’Iran arrête des arabes ahwazis pour leur aide à des victimes d'inondations


inondations barrage khouzistan ira Les forces de sécurité en Iran ont arrêté trois arabes ahwazis mercredi et les ont emmenés dans un lieu inconnu.
Les forces de sécurité officielles ont arrêté Sahab Siahi et Ahmad Siahi, le mercredi 6 février 2019.
Le même jour, les forces de sécurité ont arrêté Nabi Saedi, un jeune poète ahwazi et critique de la politique économique du régime.
Tous les trois sont originaires de la ville de Hamidieh, dans la province du sud-ouest du Khouzistan, en Iran.
Les autorités n'ont depuis lors fourni aucune information à sa famille sur le lieu où il se trouve et sur son statut juridique.

Des sources locales ont indiqué que les trois hommes avaient été arrêtés pour avoir apporté leur aide à des familles touchées par une récente inondation dans la région.
Les autorités iraniennes ont sévèrement réprimé la minorité ethnique arabe ahwazi, arrêtant des centaines de personnes au Khouzistan depuis octobre 2018.
Des villages iraniens emportés par les inondations
Les fortes pluies tombées dans le nord et l'est de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l'Iran, ont provoqué des inondations qui ont tout dévasté sur leur passage, ces derniers jours et qui ont entraîné l'évacuation de 35 villages.
L’usure des infrastructures n’a pas empêché les inondations d’atteindre les villes et les villages de la région.
La catastrophe a provoqué beaucoup de détresse chez les habitants de la région et a obligé de nombreuses personnes à évacuer leurs maisons.
Les responsables du régime et les organismes gouvernementaux n'ont pratiquement rien fait pour empêcher ou alléger la situation, provoquant les manifestations des habitants des villages frappés.
Sans le soutien du gouvernement, les habitants du Khouzistan ont tout mis en œuvre pour protéger leurs maisons et créer des barrages pour prévenir les inondations.
Selon les rapports, au moins 20 provinces ont été touchées par des inondations, des tempêtes de pluie, des tempêtes de neige et des blizzards.
La situation est très grave pour les habitants de la province du sud-ouest du Khouzistan. Les routes du village de Susangerd ont été submergées et seuls les camions peuvent passer.
Les villages entourant Shush, Dezful, Dasht-e Azadegan et Shushtar dans le Khouzistan ont également été inondés. Au moins 18 villages de cette région ont été envahis par des inondations. Huit villages ont été complètement évacués. Les fermes et les champs sont recouverts d'eau. Les récoltes sont détruites.
Dans les régions de Khoram Abad touchées par les inondations, de nombreuses maisons ont été dévastées par les eaux. Au Khouzistan, à Ilam, à Lorestan et dans les provinces de Chaharmahal et Bakhtiari, les inondations ont brisé plusieurs ponts et bloqué des routes. La menace de la répétition des inondations de 2016 qui ont causé de graves dommages à la population se dessine à l’horizon de manière inquiétante.
On signale également des inondations dans les zones autour de la ville de Khorramabad, dans la province de Lorestan, où environ 1 400 personnes ont été touchées.
Les inondations ont également eu des conséquences sur les provinces d'Ilam et de Kermanshah, endommageant les infrastructures, fermant les écoles d'Ilam et bloquant les voies de communication à Kermanshah.
Cette situation est scandaleuse, car dans certaines régions d'Iran, la population est touchée par des inondations, et dans d'autres, la population manque de ressources en eau potable et en eau d'irrigation. À Ispahan, les agriculteurs affluent régulièrement dans les rues pour protester contre la corruption et la mauvaise gestion du gouvernement et pour recouvrer leur droit naturel d’accéder aux sources d’eau de la province. Pendant ce temps, au Khouzistan, les habitants des zones inondées protestent contre le manque de services publics et les mauvaises infrastructures pour les protéger contre les catastrophes naturelles.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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