samedi 16 février 2019

Iran : Hospitalisation refusée pour le prisonnier politique Arash Sadeghi


Arash Sadeghi malade iranLe défenseur des droits humains emprisonné Arash Sadeghi souffre d’une aggravation de ses problèmes de santé en raison d’une infection à l’épaule qui n’a pas été soignée à la prison de Rajaï Chahr. Et les autorités continuent de s'opposer à son hospitalisation.

Les autorités judiciaires ignorent l'avis médical qui recommande ses visites mensuelles à l'hôpital pour vérifier sa tumeur et stopper sa progression. En conséquence, il a perdu la capacité de bouger son bras droit.
Après une opération majeure en octobre 2018, Sadeghi ne peut plus contrôler le mouvement de son bras et l'infection de la plaie s'aggrave chaque jour davantage.
Le père du prisonnier politique, Hossein Sadeghi, s’inquiète de la santé d’Arash en prison et du manque d’accès aux services médicaux dans ses tweets, affirmant : « L’état d’Arash s’aggrave de jour en jour ».
Depuis juin 2016, Sadeghi, âgé de 38 ans, purge une peine de 15 ans de prison pour ses activités politiques pacifiques.
Il a souffert de problèmes médicaux répétés dans la prison de Rajaï Chahr à Karaj, une ville proche de Téhéran.
Le 13 juin, en raison de douleurs au bras pendant plusieurs mois, les médecins de la prison ont évoqué le risque d’un cancer et l'ont transféré dans un centre médical.
Les médecins ont diagnostiqué une tumeur cancéreuse à l'épaule et ont recommandé un transfert immédiat pour un traitement médical spécialisé.
Il a subi une biopsie en juin 2018 et on lui a diagnostiqué une forme rare de cancer qui cause des tumeurs aux os. Les autorités ne lui ont jamais permis de recevoir de traitement complet.
La dernière visite de Sadeghi dans un hôpital à l’extérieur de la prison avec des médecins spécialistes a eu lieu en septembre 2018, malgré des demandes répétées de revenir pour un traitement supplémentaire.
Après plusieurs détentions de courte durée, Arash Sadeghi a été condamné à 15 ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Téhéran en 2016 pour avoir « porté atteinte à la sécurité nationale, participé à des manifestations, diffamé le Guide suprême, formé des groupes illégaux et fait de la propagande contre le régime ».
Il avait également déjà été condamné à une peine de quatre ans d'emprisonnement avec sursis qui s'ajoutait à la nouvelle condamnation, soit une peine d'emprisonnement totale de 19 ans.
Sadeghi a déclaré que ces accusations avaient été fabriquées par le pouvoir judiciaire et les pasdarans.
Son épouse, Golrokh Ebrahimi Iraee, a également été condamnée à six ans de prison pour avoir écrit un livre non publié sur la lapidation.
Pour protester contre l’arrestation de sa femme en octobre 2016, Sadeghi a entamé une grève de la faim pendant 71 jours, ce qui lui a valu plusieurs problèmes de santé.
Initialement, Sadeghi et Iraee ont été jugés par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire en mai et juillet 2015 par le juge Abolqasem Salavati. Iraee était à l'hôpital et n'a pas pu se présenter mais le juge a refusé de reporter le procès pour entendre sa défense.
Le verdict du juge Salavati a été confirmé par la 54e chambre de la Cour d'appel en mars 2016 pour « collusion contre la sécurité nationale », « propagande contre l'État », « propagation de mensonges dans le cyberespace » et « insulte au fondateur de la République islamique, Khomeini ».
 Source : Les droits de l’homme en Iran

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