Le scientifique irano-suédois emprisonné, Ahmadreza Djalali, a été empêché de quitter la prison d'Evine à Téhéran pour un rendez-vous médical prévu avec un cancérologue, parce qu'il avait refusé de porter l'uniforme de la prison.
« Au cours de la semaine passée, il a eu deux analyses de sang qui ont révélé que les cellules de sa moelle osseuse s'étaient affaiblies, ce qui indique un risque élevé de leucémie », a déclaré sa femme, Vida Mehrannia, lors d'un entretien en Suède avec le Centre pour les droits de l'homme en Iran (CDHI), le 6 février 2019.
« Sur recommandation du médecin de la prison d'Evine, Ahmadreza devait voir des spécialistes du sang et du cancer à l'hôpital, le 5 février, mais les autorités de la prison l'ont empêché de s’y rendre car il a refusé de porter l’uniforme de la prison », a-t-elle ajouté.
« Cela fait plus d'un an qu'Ahmadreza est tombé malade et a extrêmement maigri », a déclaré sa femme. « Lui et sa famille ont fait tellement de demandes que le 16 novembre 2018, les autorités ont finalement été contraintes de l'envoyer d'urgence en ambulance à l’hôpital où il a été opéré (de l'estomac). Mais il a encore besoin d'un traitement.
Arrêté par des agents du ministère du renseignement lors d'une visite à Téhéran le 24 avril 2016, ce médecin suédois d'origine iranienne et expert en médecine des catastrophes travaillait à l'Institut Karolinska de Stockholm avant que sa vie ne soit bouleversée.
Djalali s'était rendu en Iran sur l'invitation de l'Université de Téhéran. Mais il a été condamné à mort sur des accusations d'espionnage qu'il a rejetées à plusieurs reprises, arguant qu'il est en fait puni pour avoir refusé d'espionner pour le compte du ministère du renseignement.
Il attend une décision de son appel contre sa condamnation à mort, que l'ONU a demandé à l'Iran d'annuler.
La santé de Djalali s'est considérablement détériorée en prison, selon son épouse. Il semble avoir perdu beaucoup de poids sur une photo de lui apparue sur les médias sociaux en 2018.
En décembre 2018, 121 lauréats du prix Nobel ont appelé le Guide suprême iranien Ali Khamenei à veiller à ce que Djalali reçoive « les meilleurs soins médicaux possible » et soit « traité humainement et équitablement ».
Source : Le Centre des droits de l’homme en Iran
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