vendredi 22 février 2019

La capitale de l'Iran est dévorée par des gouffres


Live Science - Des gouffres et des fissures ouvrent la terre autour de Téhéran, la capitale de l'Iran. Et selon l'Associated Press, ils menacent les habitations et les infrastructures locales.
Le sol est en train de se fissurer, selon l'AP, en raison d'une crise de l'eau qui s'est aggravée à mesure que la population de Téhéran s'est agrandie. La région est en proie à une sécheresse qui dure depuis trois décennies et à une désertification persistante. Selon un rapport publié en 2018 par Circle of Blue, un organisme sans but lucratif axé sur les questions liées à l'eau, ce problème s'est aggravé à mesure que la population de la ville a augmenté pour atteindre près de 8,5 millions de personnes.

L'eau pompée dans les aquifères souterrains est de plus en plus salée chaque année, car la ville dépend de plus en plus de ces sources d'eau souterraines plutôt que des eaux de pluie. En même temps, une grande partie de l'approvisionnement en eau qui s'affaiblit est détournée vers une agriculture assoiffée et inefficace, selon l'AP. [10 endroits les plus secs de la Terre]
Par conséquent, les terres de la région s'effondrent physiquement sur elles-mêmes. Le sol autour de Téhéran, à 1 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, s'est affaissé en moyenne de 22 centimètres par an, selon le gouvernement iranien. Une étude publiée en février dans la revue Remote Sensing of Environment est arrivée à un chiffre similaire : 25 cm, basé sur des mesures par satellite.
Tout cet affaissement a fissuré des bâtiments et des conduites d'eau, ouvert des trous dans la terre desséchée et causé des fissures de plusieurs kilomètres de long. Les habitants craignent l'effondrement de leurs bâtiments, rapporte Nature. L'aéroport, la raffinerie de pétrole, les autoroutes et les chemins de fer de la région sont tous menacés.
Le problème est en partie dû aux sanctions internationales appliquées au pays depuis sa révolution, selon l'AP. L'Iran a cherché à produire localement suffisamment de nourriture pour nourrir toute sa population en temps de crise, ce qui a surchargé l'approvisionnement en eau.
Certains des dommages peuvent être permanents, car l'étude de février a révélé que même après des périodes de pluie, les terres ne parviennent pas à gonfler de nouveau. Cela suggère que les roches de la région ont peut-être perdu leur capacité d'absorber autant d'eau qu'auparavant, selon l'étude.

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