samedi 23 février 2019

L'Iran prolonge l'interdiction de voyager imposée à la veuve d'un écologiste mort douteusement en prison


Maryam Mombeini iran Les autorités iraniennes ont prolongé l'interdiction de voyager imposée à la veuve d'un écologiste irano-canadien décédé en prison l'année dernière dans des circonstances suspectes, après avoir été arrêté pour espionnage, a annoncé mardi l'agence de presse officielle iranienne IRNA.

Payam Derafshan, l'avocat de la veuve Maryam Mombeini, a déclaré qu'il s'était rendu dimanche devant le tribunal de Téhéran pour demander la levée de l'interdiction de voyager imposée à cette dernière, depuis un an à la suite du décès de son mari, Kavous Seyed-Emami, mais, à la place, le tribunal a prolongé l'interdiction.
Derafshan a expliqué qu’il avait adressé une plainte au procureur de Téhéran, dans laquelle il affirmait que l’interdiction n’aurait pas dû être prolongée car Mombeini avait pleinement coopéré avec les autorités et n’était pas une suspecte dans l’affaire actuelle contre les collègues de son défunt mari. Il a déclaré que cette interdiction de voyager l'empêchait d'être avec ses deux fils qui sont au Canada depuis mars dernier.
On ignore pourquoi on a empêché Mombeini de quitter l'Iran.
Ramin Emami, l’un des fils de Mombeini basé à Vancouver, a retweeté un lien vers le rapport d’IRNA sur sa mère et a ajouté le commentaire : « Que dire de cette injustice ?». Et l’hashtag, #bringmaryamhome.
En mars dernier, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a exhorté l’Iran à laisser Mombeini voyager pour voir ses fils.
Il a tweeté : « L'Iran doit permettre à Maryam Mombeini de quitter le pays et de se rendre au Canada pour rejoindre sa famille - et le régime doit fournir des réponses à la mort de son mari, Kavous Seyed-Emami, dans la prison d'Evine ».
En janvier dernier, l'Iran avait arrêté Seyed-Emami et huit autres membres de la Persian Wildlife Heritage Foundation, affirmant qu'ils espionnaient des sites militaires, alors que leur demande de pister une espèce de guépard en voie de disparition dans la région avait été approuvée par le régime.
Seyed-Emami est décédé en février, les autorités on prétendu qu’il s’était suicidé mais ont refusé d'ouvrir une enquête sur sa mort.
Les écologistes restants - Niloufar Bayani, Taher Ghadirian, Houman Jowkar, Sepideh Kashani, Amir Hossein Khaleghi, Abdolreza Kouhpayeh, Sam Rajabi et Morad Tahbaz – sont actuellement entendu par la justice iranienne lors d’un procès à huis clos qui a débuté le 30 janvier 2019, et une grande partie de l’acte d’accusation était fondée sur la confession forcée de Bayani.
Bayani a révélé cela au cours de la première séance du procès, interrompant le procureur pour préciser qu'elle avait déjà retiré ses aveux, obtenus sous la contrainte physique et mentale. Selon le Centre pour les droits de l'homme en Iran (CDHI) et Human Rights Watch, Bayani était absent des troisième, quatrième et cinquième sessions du procès, mais la raison en est inconnue.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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