Au moins huit chrétiens convertis auraient été arrêtés en un mois en Iran, dont six dans la ville de Rasht, dans le nord du pays.
Les responsables de la sécurité iranienne ont arrêté trois chrétiens qui dirigeaient une église de maison en l'absence de leur pasteur qui purge une peine de dix ans d'emprisonnement.
Lors d'une descente dans une « église d'Iran », non trinitaire, le dimanche 10 février à Rasht, dans le nord du pays, des agents du ministère du renseignements ont arrêté Abdolreza Ali Haghnejad.
Ils sont entrés dans le bâtiment peu de temps après la cérémonie, ont confisqué les téléphones portables des membres de l'église et ont emmené Haghnejad avec eux. Des agents de la sécurité se sont également rendus à son domicile, où ils ont confisqué ses livres et le téléphone portable de son épouse.
Deux semaines auparavant, le 29 janvier, Hossein Kadivar et Khalil Dehghanpour, membres de l'église, avaient été arrêtés à la suite d'un autre raid.
Après que des agents du ministère du renseignement aient escaladé le mur de la propriété où se tenait le service de « l'église de la maison », des arrestations ont eu lieu.
Tandis qu'ils arrêtaient Kadivar et Dehghanpour, qui dirigeaient le service, des agents ont menacé tous les autres participants, en confisquant leurs cartes d'identité et leurs téléphones portables.
Tandis qu'ils arrêtaient Kadivar et Dehghanpour, qui dirigeaient le service, des agents ont menacé tous les autres participants, en confisquant leurs cartes d'identité et leurs téléphones portables.
Les trois hommes dirigeaient l'église de Rasht depuis que son pasteur, Youcef Nadarkhani, avait été condamné en juillet 2017, à dix ans de prison pour avoir « porté atteinte à la sécurité nationale » en « faisant la promotion du christianisme sioniste » et en dirigeant des « églises de maison ».
Trois autres hommes ont été arrêtés, vendredi 15 février, dans une église paroissiale dans une maison. Ils ont été identifiés comme étant Mohammad Vafadar, Mohammad Islamdoust et Kamal No’manian.
Ils ont tous été emmenés dans des endroits inconnus.
Dans une autre affaire, des agents en civil du ministère du renseignement à Chiraz, dans le centre-sud de l’Iran, ont arrêté Esmail Maghrebinejad, un chrétien de 64 ans, converti. Les agents ont perquisitionné son domicile et confisqué ses affaires personnelles.
Le 23 janvier 2019, les forces de sécurité officielles ont arrêté, violemment, Sina Moloudian, lors d'une descente à son domicile, l'ont agressé physiquement et conduit dans un lieu inconnu.
Selon la famille de Moloudian, huit officiers en civil se présentant comme des responsables du ministère du renseignement ont pris d'assaut leur résidence, arrêtant Sina sans donner de motif ni présenter de mandat. Ils ont inspecté la maison, confisqué l’ordinateur, le téléphone portable, les Saintes écritures et les livres de Sina.
Par ailleurs, les forces de sécurité ont appelé la femme du pasteur Yousef Nadarkhani, détenu, et ont menacé de l’arrêter si elle quittait Rasht.
Dans un rapport de décembre 2018, le Telegraph a rapporté que 114 convertis chrétiens ont été arrêtés en l'espace d'une semaine à peine, selon des associations caritatives chrétiennes.
Selon la loi iranienne, l'évangélisation, le travail missionnaire et la conversion au christianisme peuvent constituer un délit passible d'une peine de plus de 10 ans d'emprisonnement.
Il n’existe officiellement aucun délit connu sous le nom d’apostasie dans le code pénal (bien qu’il existait une loi à ce sujet avant 1994). La dernière exécution connue de ce délit remonte à 1990. Cependant, malgré l’absence de loi civile officielle en matière d’apostasie, les juges peuvent toujours condamner un accusé pour ce délit s’ils statuent en se fondant sur des fatwas religieuses.
Des rapports indiquent que la distribution de littérature chrétienne en persan est actuellement illégale en Iran.
Il y a une répression actuelle contre les convertis chrétiens en Iran ; au cours des dernières années, la communauté chrétienne a subi diverses formes de répression. Les services du renseignement iraniens (MOIS) surveillent de près les activités chrétiennes et, conjointement avec les pasdarans (IRCG), ont effectué des descentes dans des rassemblements chrétiens qui avaient lieu dans des maisons privées, arrêtant toutes les personnes présentes et confisquant des biens personnels. Les personnes arrêtées ont été soumises à des interrogatoires intensifs et souvent abusifs.
Source : Les droits de l’homme en Iran
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire