La vice-présidente du Syndicat des travailleurs iraniens, Parvin Mohammadi, est détenue au secret dans la tristement célèbre prison d’Evine à Téhéran.
Mohammadi n'a pas été autorisée à parler au téléphone à son avocat ou à sa famille.
Les proches de Mohammadi sont très préoccupés par la santé de cette militante syndicale car elle souffre de maladies telles que des migraines sévères.
Auparavant, le 29 janvier, les forces de sécurité avaient arrêté le secrétaire du conseil d'administration du syndicat des travailleurs iraniens, Jafar Azimzadeh et Parvin Mohammadi, à deux heures d'intervalle, le 29 janvier.
Les forces de sécurité ont confisqué les effets personnels d'Azimzadeh et de Mme Mohammadi, y compris leurs ordinateurs portables et leurs téléphones portables, au cours de deux perquisitions distinctes, selon les informations rapportées.
Le syndicat des travailleurs iraniens (FUIW) a condamné les arrestations et demandé la libération immédiate de leurs membres.
Dans une lettre ouverte à l'Organisation internationale du travail (OIT), le syndicat a également plaidé auprès du directeur général de l’OIT, Guy Ryder, pour qu'il soutienne les travailleurs iraniens et demande la libération des militants syndicaux emprisonnés.
Dans cette lettre, la FUIW a informé Ryder, scientifique britannique et organisateur du syndicat, qu'une nouvelle vague de répression des travailleurs est en cours en Iran.
Azimzadeh a été incarcéré à la prison d'Evine, où il purge une peine de six ans pour « actes portant atteinte à la sécurité nationale » et « propagande contre l'État », alors que Mme Mohammadi est incarcérée à Evine, au secret, sans inculpation.
Des dizaines de militants syndicaux ont été arrêtés récemment et attendent d'être jugés, notamment des travailleurs de la sucrerie Haft Tapeh, qui a été le théâtre de grèves répétées et de manifestations syndicales au cours des derniers mois.
Parmi les personnes arrêtées figurent le porte-parole du syndicat, non reconnu, des travailleurs de canne à sucre, Esmail Bakhshi, et l'ancien responsable du syndicat, Ali Nejati.
Selon FUIW, une quarantaine de travailleurs du groupe national de l'industrie sidérurgique à Ahwaz, capitale de la province du Khouzistan, riche en pétrole, ont également été arrêtés, sans inculpation.
Le Code du travail iranien n’accorde pas aux citoyens le droit de former des syndicats indépendants, malgré la ratification par l’Iran de la Convention internationale sur les droits civils et politiques et l’adhésion à l’Organisation internationale du Travail.
Les travailleurs sont régulièrement menacés, arrêtés, torturés et même condamnés à la flagellation, malgré leurs revendications légitimes et leurs protestations contre les conditions de vie actuelles, qui les ont privées de plus de 80 % de leur pouvoir d'achat.
Source : Les Droits de l’homme en Iran
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