jeudi 28 février 2019

Le régime iranien craint les médias sociaux

Le régime iranien craint les médias sociaux
Le Procureur général du régime iranien s'est déclaré de plus en plus préoccupé par l'utilisation des médias sociaux par la population et a parlé d'augmentation des « cyber-crimes et des péchés », lors d'un entretien avec l'agence de presse Fars affiliée aux Gardiens de la révolution (pasdaran).

Mohammad Jafar Montazeri a déclaré : « Pourquoi devrions-nous être témoins de tant de crimes et de péchés dans notre société ? Les chiffres sont alarmants et cela devrait être un avertissement pour nos responsables. Mon message s'adresse à ceux qui peuvent nettoyer [les médias sociaux], même si c'est 50 pourcent en moins. Rien qu'au cours des dix derniers mois, la cybercriminalité et la criminalité informatique ont augmenté de 140 pourcent. »
Ces propos pourraient facilement être le précurseur d'une nouvelle vague de répressions et de censures contre le peuple iranien, comme cela s'est produit au début de 2018 lors des manifestations nationales anti-régime.
Montazeri s'est déchaîné contre les applications de messagerie fournies par les plateformes de médias sociaux, les qualifiant de « scandaleuses ».
Javad Javeed-Nia, le Procureur général adjoint chargé des affaires du cyberespace, a affirmé que 90% du cyberespace iranien est contrôlé par des étrangers qui souhaitent influer sur le comportement du peuple iranien. Étant donné qu'il a spécifiquement mentionné le groupe d'opposition des Moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI) dans cette revendication, il a voulu signifier « changement de régime ».
Javeed-Nia a déclaré : « Ceux qui se soucient de notre situation doivent lancer une campagne médiatique contre l'ennemi, identifier ses forces et ses faiblesses, et faire une analyse adéquate. »
Le régime considère l'accès public à un Internet libre comme une menace croissante pour le maintien des mollahs au pouvoir, surtout si le peuple iranien devait lire les messages de l'OMPI. Le peuple iranien n'est pas influencé par ce que les étrangers affichent sur leur pays, mais plutôt par ce qu'ils vivent quotidiennement.

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