Le prisonnier politique Arzhang Davoudi a entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions de détention cruelles et inhumaines qu'il a été forcé de subir en isolement.
Ce n'est pas la première fois que le prisonnier entame une grève de la faim pour souligner les terribles conditions de détention.
Il a entamé une grève de la faim dans la section de quarantaine de la prison de Zahedan en février 2018. Davoudi avait décrit la raison de sa grève de la faim de la manière suivante : « Je suis affamé parce que je suis privé d'air et de lumière depuis le mois d'août ».
En mars 2018, Arzhang Davoudi avait souligné dans un message envoyé de la prison de Zahedan :
Grève de la faim pour un peu d'air et de soleil
34 jours se sont écoulés depuis le début de ma grève de la faim. Je veux simplement de l’air et du soleil, dont je suis inhumainement privé depuis le mois d’août. Cette suppression sans scrupule et prolongée de mes droits a aggravé mon problème cardiaque et mon diabète. Cela a assombri ma vue. En février, lorsque j’ai été renvoyé à la prison de Zahedan, mon état physique s’est encore détérioré, car je suis détenu dans une très petite cellule, connue sous le nom de « solitaire n°2 », dans la section d’isolement de la prison.
Je suis privé de visites, d'appels téléphoniques, de communications avec les autres prisonniers, de la possibilité de prendre l’air, de promenades, de lecture de livres, de télévision, de médicaments, de nourriture appropriée…
Chers compatriotes,
Certes, les pratiques perverses des autorités du régime vis-à-vis des prisonniers, en particulier de ceux qui sont exilés de leur ville d'origine, sont bien loin des coutumes du peuple courageux de la province du Sistan-Baloutchistan (au sud-est de l'Iran)… Le Guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei… sait très bien que seuls les responsables de la théocratie religieuse à la tête de notre pays appliquent des pratiques aussi perverses. Par conséquent, les mesures très sévères observées dans les prisons de cette province ne sont pas uniquement imposées aux prisonniers politiques. Cette manière d’être se retrouve littéralement dans toutes les formes des autorités de ce régime qui ont toujours recours à la force.
« Je m'attends donc à ce que le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, M. Zeid Ra’ad al-Hossein, et d'autres organisations de défense des droits humains, notamment Amnesty International, envoient des observateurs inspecter ces prisons médiévales"
.
Le régime iranien a transféré Arzhang Davoudi à la prison de Zahedan en janvier 2018.
Depuis lors, les autorités l’ont maintenu en isolement et sous une torture constante et grave.
Début 2018, il a été convoqué chez le directeur de la prison alors que ses mains et ses pieds étaient enchaînés.
Quand il a quitté la pièce, le directeur adjoint du président l'a poussé et l'a jeté de l’escalier du deuxième étage.
Ayant des chaînes aux pieds et aux mains, le prisonnier âgé de 65 ans n'a pas été en mesure de maintenir son équilibre et est tombé violemment.
En conséquence, il s'est cassé le fémur droit, le tibia gauche. Il s'est également disloqué l'épaule et a eu des bleus sur la colonne vertébrale.
Les diagnostics médicaux ont conclu qu’il ne sera plus capable de marcher jusqu'à la fin de ses jours. Actuellement, il peut tout juste marcher avec un promeneur.
Davoudi souffre terriblement alors qu’il est détenu dans une pièce sombre et sale de la section d’isolement de la prison.
La pièce dans laquelle il est incarcéré n'a jamais vu la lumière du jour depuis sa création et n'a même jamais été désinfectée.
Davoudi, qui souffre de problèmes cardiaques, a également contracté des maladies de la peau dues à l’insalubrité de cette cellule.
Davoudi est un enseignant et un critique virulent du régime iranien.
Il a passé plusieurs années dans les prisons du régime iranien en raison de son activisme contre les crimes et la corruption du régime.
Davoudi avait précédemment décrit les conditions brutales de son incarcération dans une lettre ouverte et il avait appelé les autorités internationales des droits humains à inspecter les prisons iraniennes.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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