Le pouvoir judiciaire iranien a demandé la révision du projet de loi sur la sécurité des femmes face à la violence, exprimant des doutes sur la possibilité que les lourdes peines prévues dans le projet de loi pour sanctionner la violation des droits des femmes affaiblissent la structure familiale, par exemple en emprisonnant un homme pour avoir battu sa femme.
Mohseni Eje’ii, porte-parole du pouvoir judiciaire, a déclaré : « L'objectif de l'adoption de ce projet de loi est de renforcer l'environnement familial afin que les femmes, les conjoints et les autres se sentent en sécurité à tous égards. Maintenant, la question est de savoir si les articles contenus dans le projet de loi PSW offrent ou non une telle sécurité (…) Le projet de loi contenait des failles si grandes qu’il n’était pas possible de le modifier. La solution consiste à rédiger un projet de loi totalement différent. »
L’adjoint à la culture du pouvoir judiciaire, Hadi Sadeqi, a déclaré qu’il était impossible pour le projet de loi de soutenir les femmes si leurs maris étaient envoyés en prison, estimant qu'emprisonner les auteurs d’actes de violence conjugale est « le plus grand coup porté aux femmes et aux familles (…) Quand une femme fait emprisonner son mari, cet homme ne peut plus jamais être son époux, et la femme doit accepter le risque de divorcer à l'avance. »
Le régime ne prend pas la violence contre les femmes au sérieux, en particulier lorsque le mari en est l’auteur. Alors qu’on sait l'impact dévastateur de la violence conjugale sur la femme et sur la famille dans son ensemble. En effet, si les mollahs se penchaient sur la cause fondamentale de la plupart des cas de femmes condamnées à mort, de suicides et des cas de fugues, ainsi que sur l'augmentation du nombre de divorces, ils découvriraient que la majorité d'entre eux sont liés à la violence conjugale.
Les mollahs bloquent le projet de loi contre la violence faite aux femmes depuis 13 ans. Par ailleurs ils arrêtent les femmes qui protestent contre le port obligatoire du hijab et refusent d’augmenter l’âge minimum pour le mariage des filles qui est actuellement à 15 ans.
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