dimanche 24 février 2019

La répression contre les convertis chrétiens s'intensifie en Iran


répression continue chrétiens iranL'Islam interdit à ses fidèles de se convertir à une autre religion. Ainsi, dans les pays où la loi religieuse s'applique, les convertis peuvent être poursuivis en justice.
Le nombre de convertis au christianisme a augmenté en Iran ces dernières années, atteignant des dizaines de milliers de chrétiens ou plus selon certaines estimations.

Les chrétiens convertis sont arrêtés en Iran, certains condamnés à de lourdes peines de prison. En février, la répression iranienne contre les convertis chrétiens s’est intensifiée. Plusieurs chrétiens iraniens convertis ont été arrêtés, lors des dernières semaines à Rasht, dans le nord du pays.
Le 10 février, une « église d'Iran » non trinitaire dans la ville de Rasht, dans le nord du pays, a fait l'objet d'une descente effectuée par des agents du ministère du Renseignement, qui sont entrés dans le bâtiment peu après la fin du service religieux. Ils ont confisqué les téléphones portables des membres de l'église et arrêté Abdolreza Ali Haghnejad. Des agents de la sécurité se sont rendus chez lui et ont confisqué ses livres et le téléphone portable de son épouse.
Auparavant, le 29 janvier, Hossein Kadivar et Khalil Dehghanpour avaient été arrêtés à la suite d'un raid. Des agents du ministère du renseignement ont escaladé le mur de la propriété où se tenait le service de « l'église de maison ». Les agents ont menacé tous les autres participants en leur confisquant leurs cartes d'identité et leurs téléphones portables. Les hommes dirigeaient l'église de Rasht depuis que son pasteur, Youcef Nadarkhani, a été condamné en juillet 2017 à dix ans de prison pour avoir « porté atteinte à la sécurité nationale » en « faisant la promotion du christianisme sioniste » et en dirigeant des « églises de maison ».
Le vendredi 15 février, dans une église réunie dans une maison, Mohammad Vafadar, Mohammad Islamdoust et Kamal No’manian ont été arrêtés et emmenés dans des lieux inconnus.
Alors que l'Iran permet aux minorités orthodoxes et catholiques traditionnelles d'Orient de pratiquer leur religion, il persécute les églises missionnaires, qui existent dans le secret. Les noms des musulmans convertis au christianisme sont également secrets. Leurs nouveaux noms chrétiens ne sont connus que d'un cercle restreint d'autres convertis.
Le Telegraph a rapporté que, selon les associations caritatives chrétiennes, en décembre 2018, 114 convertis chrétiens ont été arrêtés en l'espace d'une semaine.
Selon la loi iranienne, l’évangélisation, le travail missionnaire et la conversion au christianisme sont punis de plus de 10 ans d’emprisonnement. La distribution de littérature chrétienne en persan est également illégale en Iran. La dernière exécution connue pour apostasie date de 1990.
Les services de renseignement iraniens (MOIS) surveillent les activités des chrétiens et, conjointement avec les pasdarans (IRCG), ont effectué des raids dans des rassemblements chrétiens qui avaient lieu dans des maisons privées, arrêtant toutes les personnes présentes et confisquant leurs affaires personnelles. Les personnes arrêtées ont été soumises à des interrogatoires intensifs et souvent abusifs.
L’Organisation des Nations Unies, ainsi que des organisations internationales de défense des droits de l’homme, ont exhorté à plusieurs reprises la République islamique de respecter le droit de choisir sa religion et ses convictions. Ce droit est censé être protégé par les obligations internationales de l’Iran.
Source : Stop au fondamentalisme

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