Ali Yektaie, un adolescent arrêté lors des manifestations de novembre 2019 en Iran, est resté en prison à cause du coût élevé de la caution fixée pour sa libération.
Ali Yektaie a été arrêté par des agents en civil sur son lieu de travail en novembre 2019 parce qu’il a rejoint les manifestations nationales à Nasim Shahr à Téhéran. Il a été détenu dans un centre de détention pour mineurs, situé dans le district de Shahreziba à Téhéran.
La caution a été fixée à 600 millions de tomans (161 940 €) pour sa libération mais sa famille n’a pas les moyens de la payer et ils essaient désespérément de collecter des fonds.
Selon les informations recueillies, moins 12 000 Iraniens ont été arrêtés pendant et après les manifestations nationales qui ont éclaté, à la suite à l'augmentation des prix de l'essence en novembre 2019.
Selon Amnesty International, des enfants âgés de 15 ans seulement ont été arrêtés aux côtés d'adultes, notamment à la prison de Fashafouyeh, dans la province de Téhéran, connue pour les actes de torture et autres mauvais traitements infligés aux prisonniers.
Plusieurs récits de prisons à travers le pays ont mis en lumière l'utilisation brutale de la torture contre les manifestants arrêtés par le régime, y compris les abus sexuels sur mineurs.
Des faits choquants ont été révélés récemment par le Réseau kurde des droits de l’homme, selon lesquels les mineurs arrêtés par les forces de sécurité iraniennes lors des manifestations avaient été torturés et abusés sexuellement pendant leur incarcération dans la ville de Marivan, dans l'ouest du pays.
Selon deux sources à Marivan, un grand nombre de mineurs ont été arrêtés les 16 et 17 novembre 2019 dans la ville. Ils ont été transférés au centre de détention du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) situé dans une base des pasdarans sur la place Sepah. Les mineurs ont été soumis à de graves tortures avec des centaines d'autres détenus pendant plusieurs jours.
Les interrogateurs des services du renseignement des pasdarans, dirigés par une personne identifiée comme Haji Meisam, ont menacé au moins trois mineurs de viol avec des objets tels que des matraques tout en les abusant sexuellement. Les trois mineurs ont été libérés quelques jours plus tard sous caution et ils ont été menacés par leurs interrogateurs afin de garder le silence sur les tortures.
Selon la source, les familles des mineurs ont été informées des sévices et même de la probabilité de viol après avoir été témoins des problèmes psychologiques de leurs enfants. Ils se sont abstenus de porter plainte par crainte d'une réaction des pasdarans. Les enfants ne sont toujours pas disposés à parler de leur épreuve.
Au moins 1 500 citoyens ont été tués lors des manifestations à l’échelle nationale en Iran qui ont éclaté en novembre sur les prix de l’essence. Plus de 12 000 autres personnes ont été arrêtées dans le pays.
Source : Iran HRM
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