mardi 20 octobre 2020

Arrestations arbitraires à travers l’Iran

Le fascisme religieux au pouvoir en Iran, a procédé à des arrestations généralisées dans diverses provinces du pays par crainte d’une escalade des soulèvements populaires.

Le 18 octobre, le chef des forces répressives de la police dans la province de Zandjan a annoncé l’arrestation de 1 500 personnes en tant que «perturbateurs de la sécurité » au cours des huit derniers mois. Il a qualifié les détenus d’individus qui « tentent de créer le chaos et des tensions dans la société ». Il a également déclaré : « Le cyberespace est devenu une réalité dans la société, et n’est plus virtuel. Par conséquent, l’extension de la sécurité dans le cyberespace est devenue une question compliquée mais nécessaire. » (Tasnim, 18 octobre).

Le 18 octobre, le chef de la police de Kermanchah a annoncé l’arrestation de 5 550 personnes sous le nom de « voleurs, voyous et hooligans » dans les six derniers mois (ILNA, 17 octobre).

Le 14 octobre, le général des pasdarans Abdollah Hassani, chef de la police de la province de Semnan, a annoncé l’arrestation de 3000 personnes ces six derniers mois sous prétexte de vol, dont 80% avaient moins de 35 ans (Hamshahri Online, 14 octobre).

Le 17 octobre, le chef des forces répressives de la police à Kohdacht, dans la province de Lorestan, a annoncé l’arrestation de 98 personnes avant de déclarer : « La poursuite des plans de sécurité de la police dans le but de prévenir les comportements anormaux et d’accroître la paix et la sécurité publiques font partie des priorités sérieusement mises en avant dans la planification » (ISNA, 17 octobre 2020).

Le général des pasdarans Mohammad Reza Yazdi, commandant du “Corps Mohammad” à Téhéran, a déclaré aujourd’hui à la télévision d’État : « Les patrouilles Razavioun, créées pour assurer la sécurité, ont commencé (une série de) préparatifs il y a deux ans. L’année dernière, ces activités préparatoires ont été achevées, et cette année, elles ont été pleinement mises en œuvre. En d’autres termes, en coordination avec nos de la police au sein du pouvoir judiciaire de Téhéran, nous avons lancé les patrouilles Razavioun à travers la province pour assurer la sécurité (…) et en coordination avec le procureur et avec l’aide de la police, la poursuite de cette tâche consistera à développer et à étendre nos activités à tous les niveaux et dans tous les quartiers de la ville pour faire face à ceux qui veulent perturber la sécurité publique. »

Les arrestations aveugles et illégales de jeunes sous divers prétextes, tout comme les exécutions de manifestants emprisonnés, les condamnations à l’amputation, le passage à tabac et l’exhibition publique de jeunes sous le nom de « voyous », sont des tentatives désespérées du fascisme religieux de créer une atmosphère de terreur pour empêcher l’escalade des manifestations et des soulèvements.

La Résistance iranienne appelle à nouveau le Secrétaire général de l’ONU, le Conseil des droits de l’homme, sa Haut-Commissaire et ses rapporteurs concernés, et l’ensemble des organes de défense des droits humains, ainsi que l’Union européenne, à condamner fermement les exécutions brutales et les arrestations arbitraires en Iran. Elle leur demande d’envoyer une mission internationale inspecter les prisons du régime clérical et rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 19 octobre 2020

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