mardi 20 octobre 2020

Un prisonnier politique s’immole par le feu devant les autorités carcérales d’Oroumieh

 CSDHI – Un prisonnier politique s’est immolé par le feu devant le directeur adjoint et le juge observateur de la prison. L’incident s’est produit le dimanche 18 octobre à la prison centrale d’Oroumieh en Iran.

Les autorités ont transféré Adel Mokarram, qui a des brûlures au pied droit, en isolement. Il est actuellement en grève de la faim pour protester contre son statut indéterminé en prison.

Une source informée a rapporté qu’Adel Mokarram s’est immolé devant le juge observateur et le directeur adjoint de la prison d’Oroumieh. Son pantalon s’est collé à sa jambe. Les agents l’ont emmené au dispensaire de la prison pour soigner ses brûlures.

Mokarram a menacé de se suicider si son statut reste indéterminé. Il attend depuis 10 mois.

Adel Mokarram a entamé une grève de la faim le 4 octobre 2020. Il s’est cousu les lèvres, après quoi il a été placé en isolement.

Des promesses non tenues

Le 7 octobre, les autorités pénitentiaires ont fait des promesses positives d’une libération sous caution. Elles l’ont convaincu de mettre fin à sa grève de la faim.

Il a entamé une nouvelle série de grèves de la faim le 12 octobre, car les autorités pénitentiaires n’ont pas tenu leur promesse. Il a été transféré en isolement dans la nuit du mardi 13 octobre. Le mercredi 14 octobre au soir, elles l’ont renvoyé au quartier général après avoir mis fin à sa grève de la faim.

Rattrapé en Turquie et renvoyé en Iran

Adel Mokarram a 30 ans et a un enfant. Mais il est actuellement célibataire. Il avait fui l’Iran vers la Turquie. Toutefois, les servies turques l’ont déporté en Iran en décembre 2019 et remis aux services du renseignement iranien.

Les autorités iraniennes l’ont détenu pendant 19 jours dans le centre de détention du département du renseignement de Khoy, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental. Les forces de sécurité l’ont finalement transféré à la prison centrale d’Oroumieh, dans la capitale.

La branche 2 du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh a tenu sa première audience le 3 septembre 2020. Il est accusé d’ « appartenance à un parti d’opposition » et de « départ illégal du pays ».

Il était auparavant détenu dans le quartier politique de la prison d’Oroumieh.

Source : Iran HRM

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