Maltraitance et mort en prison
Ils protestaient contre les pressions inhumaines. Selon des informations, un individu du nom de Karim Khajeh-Pour a perdu la vie.
Le même jour, les agents du régime ont transféré de force lui et plusieurs autres détenus des quartiers 1 et 2 au quartier d’Amn (sécurisé). Il s’est ensuite suicidé en ingérant des bouts de verre. Il est mort dans un centre de santé à l’extérieur de la prison.
A la suite de cet événement tragique, les quatre compagnons de cellule de Khajeh-Pour, Hojjat Delaram, Babak Soufi, Tohid Ghaznavi et Milad, ont protesté auprès des gardiens de la prison. Ensuite, ces derniers les ont placés en isolement. En réponse à ce transfert injuste, ces quatre prisonniers se sont également suicidés, le 20 octobre.
Pour comprendre, il faut dire que les gardiens ont fait une descente dans leurs cellules. Ils les ont agressés à coups de matraque malgré leur état de santé déplorable et le fait qu’ils saignaient. Des informations indiquent qu’un autre prisonnier de la prison centrale d’Oroumieh s’est suicidé le même jour.
Vingt suicides à la prison centrale d’Oroumieh en deux semaines
Par ailleurs, dans la seconde moitié du mois de septembre, le groupe de défense des droits humains Iran Human Rights Monitor (Iran-HRM) a déclaré que 20 détenus s’étaient suicidés dans cette même prison en l’espace de deux semaines seulement.
« Vingt suicides ont eu lieu dans la prison centrale d’Oroumieh au cours des deux dernières semaines. Ils sont à imputer aux conditions carcérales horribles. Elles ont eu un impact dévastateur sur les détenus », selon des informations publiées sur le site officiel d’Iran-HRM le 29 septembre.
L’article ne fournit aucune autre explication sur les conditions de vie des prisonniers dans cette prison. Cependant, ce n’est que la partie visible de l’iceberg.
Torture et pressions intolérables sur les détenus dans les prisons iraniennes
Le 2 septembre, Amnesty International a révélé le comportement vicieux et les actes de torture impitoyables des autorités iraniennes contre des personnes arrêtées lors de nombreuses séries de manifestations nationales depuis décembre 2017. « Dans les jours qui ont suivi les manifestations de masse, des vidéos montrant les forces de sécurité iraniennes en train de tuer et de blesser délibérément des manifestants et des passants non armés ont choqué le monde entier. Le catalogue des actes de cruauté commis par les autorités iraniennes contre les détenus et leurs familles est beaucoup moins visible, loin des yeux du public », a déclaré Diana Eltahawy, directrice régionale adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
Dans une révélation sans précédent, Amnesty a dévoilé que les autorités iraniennes ont eu recours à « une torture généralisée comprenant des passages à tabac, des flagellations, des décharges électriques, des positions de stress, des simulacres d’exécution, des simulacres de noyade, des violences sexuelles, l’administration forcée de substances chimiques et la privation de soins médicaux. »
« Les autorités ont soumis des centaines de personnes à des procès extrêmement inéquitables. Et elles les ont poursuivie sur des accusations infondées en matière de sécurité nationale.
Au mépris de tout, les mollahs imposeront toujours leurs règles quitte à assassiner
Les autorités iraniennes ont l’intention de supprimer toute forme d’opposition et d’objection par la violence. En novembre 2019, elles ont tué au moins 1 500 manifestants, la plupart en public. Les autorités iraniennes cherchent à intimider la société dans le but d’endiguer de futures nouvelles manifestations. Récemment, le Guide suprême Ali Khamenei a appelé à une répression intense, mettant en avant la « sécurité de l’Etat. »
A la suite des remarques de Khamenei, les forces de sécurité officielles ont lancé une nouvelle vague de mesures extrêmes. Elles ont multiplié les exécutions, attaqué les partis de jeunes. en outre, elles ont imposé le port obligatoire du hijab. Auparavant, les représentants de Khamenei dans les villes d’Ispahan et de Bojnourd ont littéralement encouragé leurs voyous à attaquer les femmes à l’acide.
L’amplification des mesures d’oppression montre le degré de préoccupation du régime face à l’éclatement de nouvelles protestations nationales. Compte tenu de la mauvaise gestion de la crise du coronavirus et des conditions économiques désastreuses, la société iranienne peut être décrite comme un volcan sur le point d’entrer en éruption. Les médias iraniens tirent explicitement la sonnette d’alarme et mettent en garde les autorités contre la fureur et la méfiance croissantes de la population.
Et de l’explosion du « nitrate de la déception » dans une référence intéressante à l’explosion massive du Port Beyrouth au Liban.
Source : INU
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