vendredi 23 octobre 2020

Les conditions de détention des prisonniers politiques sont préoccupantes en Iran

 CSDHI – La condition des prisonniers politiques de la prison de Sheiban en Iran est préoccupante. Un nombre croissant d’entre eux ont contracté le coronavirus, ayant peu accès à une nourriture même de mauvaise qualité. De plus, le nombre de détenus a augmenté malgré la pandémie.

Ce n’est pas une coïncidence si cela se produit à Ahwaz, dans la province du Khouzistan, qui est riche en pétrole. Cette province abrite la majorité des Iraniens arabophones.  C’est en réalité une décision des autorités de punir les plus marginalisés de la société.

Quelques exemples atroces de mauvais traitement infligés aux prisonniers politiques

  • Gholam Hossein Kalbi a développé des infections aux deux oreilles il y a longtemps. Il a maintenant perdu l’ouïe dans l’une d’elles. La raison est que les autorités l’ont privé des soins médicaux élémentaires. M. Kalbi est également détenu dans le quartier 7. C’est là que se trouvent des criminels et des toxicomanes. Et le placer là constitue une violation du droit international et iranien sur la séparation des prisonniers en fonction de leurs crimes.
  • Les autorités pénitentiaires ont blessé Massoud Massoudi par balle lors d’une manifestation en mars. Les détenus ont manifesté car ils craignaient le coronavirus. Ils exigeaient des mesures de sécurité apropriées, telles que des produits d’hygiène et des soins médicaux. Sa blessure s’est infectée et il est maintenant dans un état critique.
  • Ayoub Porkar est dans un état critique après une attaque cérébrale. Privé de soins élémentaires, il ne peut pas manger la nourriture de la prison. Il n’a aucun moyen d’acheter plus de nourriture à cause de la fermeture du magasin de la prison. Ce dernier vendait des articles de mauvaise qualité et trop chers.
  • Quatre prisonniers politiques dans le couloir de la mort, dont Ali Khosraji et Hossein Silavi, risquent une exécution secrète et imminente. Le régime les a placés en isolement il y a trois semaines. Il les torture et les prive de visites de leur famille. Les autorités judiciaires les ont condamnés à mort après des aveux forcés obtenus sous la torture.

La communauté internationale doit faire pression sur Téhéran pour qu’il respecte les droits des prisonniers

Le 21 septembre, Amnesty International a déclaré « s’inquièter du fait que les prisonniers du couloir de la mort issus des minorités ethniques défavorisées d’Iran sont particulièrement menacés, étant donné que les autorités ont l’habitude d’exécuter les prisonniers de ces groupes lorsqu’elles sont préoccupées de potentielles protestations populaires. Le recours croissant de l’Iran à la peine de mort comme arme de répression est alarmant. Il mérite l’attention immédiate de la communauté internationale. Sans une action diplomatique et publique urgente, la machine d’exécution de l’État risque de prendre davantage de vies en Iran. »

Iran Human Rights Monitor a appelé le Secrétaire Général des Nations Unies, la Haut-Commissaire aux Droits humains, le Conseil des Droits humains, les rapporteurs concernés et les autres groupes de défense des droits de l’homme à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des prisonniers et mettre fin à la torture et aux mauvais traitements.

Cela intervient trois semaines seulement après les 20 suicides qui ont eu lieu dans la prison centrale d’Oroumieh entre la mi-septembre et la fin septembre.

Source : INU

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