lundi 19 octobre 2020

La prisonnière politique Nejat Anvar Hamidi risque 15 ans de prison de plus

  La prisonnière politique Nejat Anvar Hamidi risque 15 ans de prison de plus suite à une nouvelle plainte déposée contre elle par le ministère du Renseignement. Le nouveau dossier ne contient aucune nouvelle accusation par rapport à sa première affaire pour laquelle elle purge 5 ans.

Nejat Anvar Hamidi et son mari ont été récemment condamnés à 15 ans de prison supplémentaires chacun. Ils sont accusés d’appartenir à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran et de diffuser de la propagande contre l’État par l’appareil judiciaire à Ahwaz, dans le sud-ouest de l’Iran. Ces accusations sont les mêmes que celles qui figurent dans le premier dossier contre elle.

Pour sa défense, Mme Anvar Hamidi a réitéré au tribunal que le nouveau dossier ne contient pas de nouvelles charges contre elle. Le verdict a été transmis à la Cour suprême il y a plusieurs mois.

Nejat Anvar Hamidi, 62 ans, souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde, de complications visuelles et de maux de tête chroniques. En avril 2020, elle faisait partie des 50 détenus de la prison Sepidar d’Ahwaz qui ont contracté le coronavirus.

Mme Anvar Hamidi a été sur la liste d’attente pour consulter un médecin l’année dernière. Mais les autorités pénitentiaires lui ont dit, ainsi qu’à d’autres prisonnières, que les médecins ne voient que les cas d’urgence et celles qui souffrent de maladies irrémédiables. Sur ordre des services de renseignement d’Ahwaz, elle a été privée d’un congé médical.

La prisonnière politique Nejat Anvar Hamidi fait partie des sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Elle a été arrêtée pour la première fois en 1981. Elle a passé 2 ans et 4 mois en prison sous de violentes pressions pour avoir soutenu l’OMPI.

Elle a été arrêtée une nouvelle fois en 2017, pour avoir soutenu l’OMPI. Elle a été temporairement libérée sous une lourde caution jusqu’au verdict.

En mars 2018, elle a été transférée à la prison Sepidar d’Ahwaz pour y purger sa peine de 5 ans pour “appartenance à des groupes d’opposition sur Internet” et “propagande contre l’État”. Depuis lors, elle est en prison.

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