CNRI Femmes – Deux semaines après sa blessure à la cheville, la prisonnière politique Saba Kord Afshari n’a toujours pas reçu de soins médicaux ni de traitements appropriés à la prison d’Evine de Téhéran.
Saba Kord Afshari s’est blessée à la cheville il y a deux semaines. Le mercredi 14 octobre 2020, elle a personnellement ouvert son plâtre, car elle ne pouvait plus marcher sans canne. Mais elle a constaté que sa cheville est très enflée et meurtrie.
Ses codétenus l’ont emmenée à l’infirmerie. Le personnel a voulu l’envoyer à l’hôpital à l’extérieur vers midi. Or, c’est le pire moment pour envoyer un patient à l’hôpital.
C’est pourquoi, Saba Kord Afshari a protesté et refusé de se rendre à l’hôpital à l’heure du déjeuner, évitant ainsi un voyage inutile vers un centre rempli de patients atteints de C0VID-19.
La prisonnière politique Saba Kord Afshari souffre également de diverses complications du système digestif ainsi que d’un ulcère à l’estomac.
Le 19 septembre, elle a été envoyée à l’hôpital Taleghani de Téhéran, mais comme elle n’avait pas d’argent sur elle pour payer les frais, elle a été renvoyée en prison sans aucun traitement.
Saba Kord Afshari avait de nouveau été arrêtée à Téhéran le 1er juin 2019, pour avoir protesté contre le port obligatoire du voile. Elle a été emmenée au centre de détention de Vozara, où elle a été maintenue à l’isolement jusqu’au 11 juin et contrainte à des aveux forcés. Saba a été condamnée à 24 ans de prison.
La chercheuse et écrivaine kurde Mojgan Kavousi a également refusé d’être opérée à l’hôpital Taleghani de Téhéran parce que l’hôpital est rempli de patients COVID-19.
L’autrice kurde est condamnée à 6 ans et trois mois de prison. Elle a entamé une grève de la faim le 1er septembre 2020, mais l’a terminée le 23 septembre, sur recommandation des médecins en raison de son état de santé déplorable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire