vendredi 23 octobre 2020

Les autorités d’Evine transfèrent des prisonnières politiques dans des prisons ordinaires

 Nasrin Sotoudeh, Yasaman Ariani et Monireh Arabshahi font partie des prisonnières transférées

CNRI Femmes – Les autorités d’Evine ont transféré une partie des prisonnières politiques du quartier des femmes de cette prison vers des prisons ordinaires.

Les autorités d’Evine ont envoyé Nasrin Sotoudeh à la sinistre prison de Qarchak. Elles ont envoyé Yasaman Ariyani et sa mère, Monireh Arabshahi, à la prison de Kachoui à Karadj, dans la province d’Alborz.

Nasrin Sotoudeh, avocate spécialisée dans les droits humains, purgeait sa peine à la prison d’Evine. Le mardi 20 octobre, les autorités d’Evine l’ont appelée pour lui dire qu’elles allaient l’emmener à l’hôpital pour son opération de cardio et d’angiographie. Mais elle a été emmenée directement à la prison de Qarchak.

Le mercredi 21 octobre, les autorités d’Evine ont appelé Yasaman Ariani et sa mère, Monireh Arabshahi, pour rencontrer leur avocat. Mais elles les ont transférées à la prison de Kachoui à Karaj. Elles purgeaient leur peine de 9 ans et 7 mois de prison pour s’être opposés au port obligatoire du voile.

Yasaman Ariani a été arrêté le 10 avril 2019 et emmené au centre de détention de Vozara à Téhéran. Sa mère a été arrêtée le lendemain. Elles ont toutes deux été transférées au quartier 5 de la prison de Qarchak. Le 13 août 2019, elles ont toutes deux été transférées dans le quartier des femmes de la prison d’Evine.

La sinistre prison de Qarchak dans la ville de Varamine est la seule prison entièrement réservée aux femmes en Iran, utilisée pour la détention des condamnées pour des délits violents ou comme exil interne pour les prisonnières politiques. Il n’y a pas de séparation des délits dans cette prison et les prisonnières politiques sont détenus avec des condamnées de droit commun et des prisonnières dangereuses. Les conditions sanitaires étaient épouvantables avant même l’apparition du coronavirus. Des dizaines de femmes ont perdu la vie dans cette prison à cause de l’épidémie.

Les conditions sanitaires dans la prison de Kachoui sont également horribles. La prison dispose de quatre salles. Chaque salle abrite plus de 50 prisonnières. Dans chaque couloir, il y a deux rangées de lits superposés en métal, chacun pour trois prisonnières. 

CNRI Femmes – 

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