Depuis fin septembre, donc, il serait détenu à Rajaï Chahr dans ce qu’on appelle les « suites. » Un euphémisme du régime pour désigner l’isolement cellulaire. Personne n’a eu de nouvelles de lui. Les autres détenus de Rajaï Chahr ne l’ont pas vu non plus.
Mme Farangis Mazloum, la mère de Soheil Arabi, avait précédemment révélé que le régime avait transféré son fils à Rajaï Chahr car il a publié un fichier audio sur les horribles conditions de vie au GTP.
C’est Amin Vaziri qui a donné l’ordre de ce transfert. Il s’agit du procureur adjoint qui supervise les prisonniers politiques dans la prison iranienne. Amin Vaziri a cependant nié toute responsabilité. Il a déclaré à la famille de Soheil Arabi que l’ordre d’isolement avait été donné par Seyed Heshmatollah Hayat Algheib, le directeur général des prisons de la province de Téhéran.
Un transfert en isolement en guise de punition
Le prisonnier politique Soheil Arabi a été privé de ses droits fondamentaux depuis son transfert à Rajaï Chahr. En effet, on lui a enlevé notamment ses vêtements. Et les autorités carcérales l’ont aussi privé de son droit à avoir des contacts et recevoir des visites avec sa famille.
En septembre 2020, Soheil Arabi a envoyé un fichier audio depuis le Grand Pénitencier de Téhéran, divulguant des faits sur les conditions inhumaines dans cette prison. Il a déclaré : « C’est la pire chambre de torture du Moyen-Orient. »
Le 20 septembre, sa mère, Farangis Mazloum, s’est adressée au bureau du procureur de la prison d’Evi. Elle cherchait son fils. Ils lui ont dit qu’ils l’avaient transféré à la prison de Rajaï Chahr à Karaj.
Les autorités carcérales veulent le détruire
Soheil Arabi a appelé sa mère le 18 septembre 2020. Il lui a dit que le directeur du GTP l’avait interrogé au sujet du fichier audio qu’il avait envoyé hors de prison. Le directeur du GTP l’avait prévenu : « Je vais t’envoyer dans une prison qui est pire qu’ici, et j’en ai l’autorisation. »
Le prisonnier politique Soheil Arabi a répondu : « Quelque soit l’endroit où que tu m’envoies, aucun n’est pire qu’ici. Je n’ai aucun problème. Je continuerai à faire mon travail et je ferai d’autres révélations. Tant que tous les prisonniers politiques ne seront pas libérés, je continuerai à faire des révélations. »
Un mois après le transfert de Soheil Arabi, Iran Human Rights Monitor s’inquiète de son sort. Il le considère comme une victime de disparitions forcées en Iran. Iran HRM attire l’attention de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, du Rapporteur spécial pour les droits de l’homme en Iran et du Rapporteur sur les disparitions forcées pour qu’ils prennent des mesures urgentes afin de sauver la vie du prisonnier politique Soheil Arabi.
Source : Iran HRM
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