Amir Hossein Moradi fait partie de la douzaine de manifestants que le régime a condamné à mort après leur arrestation au cours des manifestations de novembre 2019 en Iran.
La famille de M. Moradi s’est adressée au bureau du procureur. Elle lui a demandé la permission pour M. Moradi d’assister à la cérémonie commémorative de son père. Le procureur adjoint leur a dit qu’il ne pouvait assister à aucune cérémonie. En effet, tant que la cour suprême n’a pas rendu son verdict sur son cas, il reste en prison. Même dans ce cas, il ne peut assister à la cérémonie que si sa condamnation à mort est levée par la cour suprême.
Le père d’Amir Hossein Moradi, Nasser, s’est suicidé le 28 septembre dans le sous-sol de leur maison. Sa mère aurait dit que son père parlait d’Amir Hossein tout le temps. Jusqu’au dernier moment de sa vie, il pensait à son fils. Son seul souhait était de voir à nouveau son fils et toute la famille manger ensemble, a dit Mme Moradi.
Il y a eu beaucoup de pression sur M. Moradi, a déclaré Babak Paknia, l’avocat d’Amir Hossein Moradi. La pression a augmenté après la condamnation à mort de leur fils et surtout après l’exécution de Navid Afkari.
Les funérailles de M. Moradi ont eu lieu le 1er octobre 2020. Sa famille et ses amis proches ont assisté aux funérailles. Les familles de Saeed Tamjidi et Mohammad Rajabi, ont également assisté aux funérailles. Elles partagent la même affaire avec Amir Hossein Moradi. Les autorités judiciaires n’ont pas autorisé Amir Hossein Moradi à assister aux funérailles.
Un service commémoratif pour M. Nasser Moradi a eu lieu le 7 octobre. Mais là encore, les autorités n’ont aps autorisé Amir Hossein Moradi à rejoindre sa famille pour le deuil.
Le régime l’a condamné à mort après les manifestations de 2019
Les prisonniers politiques Amir Hossein Moradi, Saeed Tamjidi et Mohammad Rajabi ont été arrêtés lors des manifestations de novembre 2019. Ces protestations sont nées de la contestation de la hausse soudaine du prix de l’essence. La cour suprême du régime clérical les a tous les trois condamnés à mort.
Plus de 7 000 manifestants ont été arrêtés lors des manifestations de novembre 2019 qui ont éclaté le 15 novembre, a déclaré à l’époque le porte-parole en exercice de la Commission de sécurité nationale du Parlement des mollahs. Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) estime que le nombre de personnes arrêtées devrait être d’au moins 12 000, sur la base des informations annoncées par les responsables du régime et les médias officiels, ainsi que par des sources bien informées.
Source : Iran HRM
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