jeudi 15 octobre 2020

Près de 120 détenus sont testés positifs au coronavirus dans la prison de Rajai Shahr 13 octobre 2020

Par HRM
Au moins 120 prisonniers ont été confirmés avoir été testés positifs au coronavirus dans la prison de Rajai Shahr. Les prisonniers politiques font également partie des personnes qui ont contractées le Covid-19.

Le prisonnier d’opinion Farhad Meysami a été testé positif au virus à la prison de Rajaei Shahr dans la ville de Karaj et a été transféré de son quartier à une «chambre sûre» en isolement.

Ce médecin de 50 ans a été arrêté par les agents du ministère du Renseignement le 31 juillet 2018 pour avoir eu des badges à son domicile avec le slogan «Je suis contre le hijab obligatoire».

Il a été condamné à six ans d’emprisonnement et interdit de quitter le pays ou de se livrer à des activités en ligne pour avoir protesté pacifiquement contre la loi sur le hijab obligatoire du régime.

Quelque 45 prisonniers sunnites de la prison de Rajaei Shahr ont déjà contracté le virus et les autorités leur ont refusé un traitement médical adéquat. L’état d’un certain nombre de prisonniers sunnites infectés, notamment; Farhad Salimi, Khosro Besharat, Abdul Jabbar Hosseini, Farzad Shahnazari, Abdollah Shariati et Borhan Asgharian sont pires que les autres.

Les militants des droits de l’homme avaient averti que l’épidémie pourrait exposer d’autres prisonniers, en particulier ceux détenus dans le hall 12, à un risque grave d’infections au COVID-19.

Le mois dernier, quatre prisonniers sont morts de Covid19 dans la section 2. Dans une affaire récente, le vendredi 2 octobre, un prisonnier identifié comme Zoq-Ali Abbasi est mort du virus.

Les prisonniers politiques atteints de maladies graves sont détenus dans cette prison et risquent davantage de contracter la maladie après le diagnostic du nouveau cas Covid-19.

Il s’agit de Arash Sadeghi qui souffre de chondrosarcome (cancer des os), Afshin Bayemani et Abolqassem Fouladvand qui ont une maladie cardiaque. Ces prisonniers politiques se sont déjà vu refuser l’accès à un traitement médical adéquat.

Allah Karam Azizi, le directeur de la prison de Rajaei Shahr, et Amin Vaziri, le superviseur des prisonniers politiques, sont connus pour avoir entravé le traitement médical des détenus et leur envoi dans les hôpitaux municipaux.

Les prisons iraniennes ont des conditions de détention qui sont bien en deçà des normes internationales, notamment en ce qui concerne la surpopulation, la mauvaise ventilation, l’eau chaude limitée pendant la saison hivernale, une nourriture inadéquate, des lits insuffisants et des infestations d’insectes.

Le 6 octobre, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exprimé sa profonde inquiétude face à la détérioration de la situation des défenseurs des droits de l’homme, des avocats et des prisonniers politiques détenus dans les prisons iraniennes et a appelé les autorités à les libérer dans le contexte de la pandémie COVID-19.

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