dimanche 18 octobre 2020

Conditions désastreuses et inhumaines des prisonniers politiques à Ahwaz

Le pénitencier du Grand Téhéran affame les prisonniers

Appel à sauver les prisonniers et à envoyer une mission d’enquête international inspecter les prisons en Iran

A la prison Sheiban d’Ahwaz, l’état de santé de nombreux prisonniers politiques est extrêmement préoccupant. L’accès des prisonniers à la nourriture est très difficile et le magasin de la prison, seul point d’approvisionnement alimentaire, a été fermé.

Cela fait longtemps que le prisonnier politique Gholam Hossein Kalbi a une infection aux deux oreilles. Il a perdu l’ouïe d’une oreille. Ce prisonnier est actuellement détenu au quartier 7 réservé aux voleurs avec un lourd dossier et aux drogués à la méthadone. Il est privé des soins médicaux minimum.

Un autre prisonnier politique, Massoud Massoudi, blessé par balles lors d’une mutinerie en avril 2020, souffre d’une infection et se trouve dans un état critique. Ayoub Porkar, un prisonnier politique victime d’un infarctus, est dans un état inquiétant et privé de soins de base. La nourriture de la prison n’est en rien appropriée pour son état et comme le magasin de la prison est fermé, il lui est impossible d’acheter les aliments qui lui sont essentiels.

Par ailleurs, quatre prisonniers politiques condamnés à mort, dont Ali Khosraji et Hossein Silavi, ont été transférés à l’isolement pendant trois semaines et sont soumis à des tortures et des pressions. Nul ne sait quelle est la situation de ces détenus, qui sont interdits de visites, et leurs familles sont angoissées.

Selon les informations, les prisonniers des brigades pénitentiaires du Grand Téhéran sont confrontés à de graves pénuries alimentaires et souffrent de malnutrition et de faim. Dans le meilleur des cas, la ration d’un prisonnier au déjeuner est de 10 à 12 cuillères de riz. Les détenus doivent compenser le manque de nourriture à leurs propres frais.

L’eau des prisons n’étant pas potable, les détenus doivent acheter chaque bouteille d’eau 3000 tomans. Or la plupart sont des soutiens de famille et outre le fait que leurs familles se retrouvent sans soutien, ils n’ont pas eux-mêmes les moyens de s’acheter de l’eau et de quoi manger.

La Résistance iranienne appelle à une action immédiate du Secrétaire général de l’ONU, de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, du Conseil des droits de l’homme et des rapporteurs compétents ainsi que de l’ensemble des instances des droits humains pour sauver les prisonniers et mettre fin à leurs tortures et mauvais traitements continus. Il faut envoyer une mission d’enquête internationale enquêter dans les prisons iraniennes et rencontrer les détenus, en particulier les prisonniers politiques.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 16 octobre 2020

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