Augmentation du nombre de personnes dans le couloir de la mort
Selon Amnesty International, au moins 26 604 personnes se trouvaient dans les couloirs de la mort dans le monde à la fin de 2019, soit 38 % de plus que l’année précédente. Le nombre d’exécutions effectives en 2019 s’élève à 657. Mais, c’est sans compter les milliers qui auraient eu lieu en Chine, où l’étendue de son utilisation reste inconnue car les chiffres sont classés, secrets d’État.
Journée mondiale contre la peine de mort
En 2019, 657 exécutions ont eu lieu dans le monde. Ce chiffre exclut la Chine qui, en tant que bourreau le plus prolifique du monde, refuse de publier ces chiffres. Les cinq pays qui ont procédé à la plupart des exécutions sont la Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Egypte. Sur les 657 exécutions pour lesquelles des données sont disponibles, 86% sont effectuées par quatre pays seulement : L’Iran (au moins 251), l’Arabie Saoudite (au moins 184), l’Irak (au moins 100) et l’Egypte (au moins 26). Toutefois, les chiffres exacts sont probablement plus élevés étant donné la fréquence des sous-déclarations et le recours aux exécutions secrètes.
Le cas de l’Iran
Le régime iranien est connu pour son application sévère de la peine de mort. Il l’applique pour des crimes aussi insignifiants que l’adultère, l’apostasie et la consommation récidiviste d’alcool, tous punis de mort.
L’Iran a également l’un des taux les plus élevés d’exécutions de mineurs dans le monde. Au moins 80 des 5 000 individus sont actuellement sous le coup d’une condamnation à mort de mineurs, selon la base de données sur la peine de mort de Cornell.
L’Iran est pourtant signataire de traités de droits humains
Tout cela en dépit du fait que l’Iran est signataire de la Convention relative aux droits de l’enfant, un traité international des droits humains qui stipule que la peine capitale ne doit pas être imposée pour des infractions commises par une personne de moins de 18 ans.
Sous le régime Rouhani, la détention illégale d’étrangers et de binationaux est devenue une stratégie clé du régime iranien. Téhéran poursuit une « diplomatie dite des otages », utilisant ces personnes innocentes comme monnaie d’échange dans les relations de l’Iran avec les autres nations et comme levier diplomatique. L’un d’entre eux est le Dr Ahmadreza Djalali, un scientifique suédo-iranien. Il est actuellement dans le couloir de la mort après sa condamnation à mort en octobre 2017 faussement accusé d’espionnage.
La santé du Dr Djalali s’est détériorée depuis son arrestation. Pourtant, malgré les craintes qu’il souffre de leucémie, le régime ne lui a pas accordé de permission de sortie temporaire. Pourtant, l’Iran avait libéré un certain nombre de prisonniers à cause de la Covid-19.
Dans le cadre de la campagne #FreeRouhaniHostages, l’OIDH a plaidé pour la libération du Dr Djalali.
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