CSDHI – Un délinquant mineur de la prison d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran, a tenté de se suicider. Il a consommé 30 cachets de somnifère pour protester parce que les autorités le maintenaient dans un état d’incertitude.
Selon l’Agence de presse des droits de l’homme, l’Iran a arrêté Bahaodin Ghasemzadeh, avec son frère en 2009 alors qu’il n’avait que 17 ans. Le régime l’a accusé de meurtre et condamné à mort. Le jeudi 8 octobre, il a pris 30 somnifères pour protester contre la situation incertaine de son dossier. Les autorités carcérales l’ont transféré à l’hôpital. Il est actuellement sous traitement à l’hôpital.
Une grève de la faim pour s’extirper de l’incertitude
Avant cela, Bahaodin et son frère Davoud ont entamé une grève de la faim en mars 2019. Ainsi, ils protestaient contre le fait d’être maintenu dans un état d’incertitude depuis des années. En 2018, les groupes de défense des droits humains ont déclaré que Davoud souffrait de lésions de la moelle épinière. Deux raisons sont avancées : les tortures et une infection de la jambe due aux mauvaises conditions de détention, qui n’a pas été soignée sur ordre des autorités carcérales. En signe de protestation, lui et son frère ont écrit une lettre au directeur de la prison d’Oroumieh, soit pour appliquer la peine de mort, soit pour déterminer leur statut.
Il avoue parce qu’il n’est qu’un enfant
Bahaodin et Davoud sont nés à Salmas, dans le nord-ouest de l’Iran. Les autorités iraniennes les ont arrêtés pour le meurtre de deux personnes lors d’un conflit clanique. Parce que Bahaodin était mineur à l’époque, il a accepté les deux meurtres devant un tribunal en 2011. Après le procès, il a fui la police. Il s’est alors rendu dans la région du Kurdistan irakien. Les forces de sécurité ont ensuite arrêté les membres de sa famille, dont sa sœur, sa mère et son autre frère. Elles les ont transférés à la prison d’Oroumieh, exigeant le retour de Bahaodin en échange de leur libération. Bahaodin est revenu au bout d’un mois. Les agents répressifs ont sévèrement battu son frère Davoud. Sa moelle épinière a subi des lésions.
Les tribunaux iraniens sont connus pour leur manque de procédure régulière. Les délinquants sont généralement contraints de faire des aveux contre eux-mêmes.
De 2014 à la fin de 2017, l’Iran a exécuté au moins 25 personnes pour des crimes commis alors qu’elles n’étaient encore que des enfants, selon Amnesty International et Iran Human Rights. Rien qu’en 2018, l’Iran a exécuté sept personnes pour des crimes qu’elles auraient commis lorsqu’elles étaient des enfants.
Source : Iran News Wire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire