vendredi 3 septembre 2021

Iran : Un prisonnier est mort après avoir reçu des coups de fouet pour consommation d’alcool

prisonnier-fouette-mort-iran

Un jeune prisonnier est mort quelques heures après avoir reçu des coups de fouet.

La consommation d’alcool est passible d’une peine de fouet

CSDHI – Les autorités l’avaient condamné à la flagellation pour avoir bu de l’alcool dans la ville d’Ahar, dans le nord-ouest de l’Iran. Il s’appelait Hadi Attazadeh. Des images de ses funérailles et des séquences montrent les marques de son dos fouetté. Des images de ces tortures se trouvaient sur les médias sociaux.

Le président de la Cour suprême de la province de l’Azerbaïdjan oriental a démenti les informations selon lesquelles l’homme serait mort des suites de sa flagellation. Il a déclaré que « les premières investigations ont montré que la cause la plus probable du décès était une intoxication médicamenteuse » et des « douleurs abdominales ». Musa Khalilollahi n’a pas fourni de détails supplémentaires sur la façon dont Hadi Attazadeh s’est procuré les médicaments.

Toutefois, sa famille a démenti cette affirmation.

Les autorités iraniennes mentent au sujet de la cause de sa mort

Dans une interview accordée à VOA, Qasem Attazadeh, le frère de la victime, a déclaré que les autorités les avaient informés le 30 août que Hadi était transféré à l’hôpital parce qu’il ne se sentait pas bien. Qasem Attazadeh a déclaré qu’il a eu un malaise après ses coups de fouet. Il a ajouté que lorsqu’on l’a emmené à l’hôpital deux jours plus tard, il était trop tard.

« Le juge en chef de l’Azerbaïdjan oriental a déclaré qu’il était décédé de douleurs abdominales. La prison nous a dit qu’il était mort de la COVID-19. Ce sont des mensonges. Ils l’ont tué », a-t-il déclaré.

Qasem Attazadeh a déclaré que les forces iraniennes avaient arrêté son frère pour possession de boissons alcoolisées. La justice l’avait condamné à un an et demi de prison. Il a également déclaré que son frère était en parfaite santé.

Les mollahs infligent des châtiments impitoyables au nom de la morale religieuse

Les autorités iraniennes continuent d’autoriser des châtiments aussi impitoyables. Et elles les justifient au nom de la protection de la morale religieuse.

L’article 265 du code pénal islamique iranien stipule que la consommation d’alcool par un musulman est punie de 80 coups de fouet.

Plus de 100 autres infractions sont passibles de la flagellation. Notamment le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation et la fraude. Par ailleurs, des actes qui ne devraient pas être criminalisés, comme l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l' »atteinte aux bonnes mœurs » et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe, sont aussi pasible de coups de fouet.

L’article 179 du code pénal iranien prévoit la peine de mort obligatoire après la troisième condamnation pour consommation d’alcool.

Les autorités iraniennes ont exécuté un homme en juillet 2020 pour avoir « bu de l’alcool » à la prison centrale de Mashhad, dans la province de Khorassan-e Razavi. Il se nommait Mortaza Jamali. Il avait 55 ans.

Source : Iran HRM

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire