vendredi 3 septembre 2021

L’Iran accuse les avocats qui protestent contre la négligence vis-à-vis de la COVID-19 de « trouble à l’ordre public »

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CSDHI – Le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien a déclaré lors d’une conférence de presse le 31 août que les avocats arrêtés mi-août sont accusés de « trouble à l’ordre public ». Selon le site Internet du pouvoir judiciaire, ce dernier a inculpé les avocats et les militants civils de « trouble à l’ordre public » et d’autres chefs d’accusation contre la sécurité de l’État. Le porte-parole a déclaré que neuf avocats et activistes civils étaient détenus. L’Iran en a libéré quatre, par la suite.

Le 14 août, la Human Rights News Agency a rapporté que les forces de sécurité à Téhéran ont arrêté Arash Kikhsarvi, Mostafa Nili, Mehdi Mahmoudian, Mohammadreza Faqihi, Mohammad-Hadi Arefian Kaseb, Maryam Afrafaraz et Leila Heidari. Elles ont confisqué leurs effets personnels, y compris leurs smartphones. Mehdi et Mostafa ont été arrêtés dans leur bureau.

Selon certaines informations, les arrestations ont été effectuées sans mandat. Ali Mojtahedzadeh, un avocat iranien, a déclaré dans un tweet le 15 août que les avocats prévoyaient de poursuivre les responsables iraniens pour négligence liée à la pandémie de la COVID-19. Selon certaines informations, ils prévoyaient de poursuivre le Guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei.

Amnesty International a également indiqué dans un tweet qu’ils étaient détenus de manière arbitraire pour avoir organisé une réunion afin de discuter d’une éventuelle action en justice en faveur du droit des personnes à recevoir les vaccins de la COVID-19 qui leur sauveront la vie. Amnesty a demandé leur libération immédiate.

L’Agence de presse des droits de l’homme a écrit hier qu’Arash Kikhsarvi, Mostafa Nili et Mehdi Mahmoudian sont détenus dans la section 241 de la prison d’Evine. On les a interdits de téléphone dès le premier jour.

Tout cela alors que les Iraniens en ont assez de la mauvaise gestion et de la négligence officielle vis-à-vis de la COVID-19. Ils accusent ouvertement Khamenei de la mort des victimes de la COVID-19. Elles auraient pu être sauvées s’il n’avait pas interdit les vaccins réputés fabriqués aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Le 9 août, le directeur du cimetière Behesht Zahra de Téhéran a déclaré que 41 591 victimes de la COVID-19 sont enterrées dans le cimetière. Cela représente 40 % du nombre de décès annoncé par le régime.

Le ministère iranien de la santé a estimé le nombre de morts à 108 393 pour la journée d’hier. Le Conseil national de la résistance iranienne, un groupe d’opposition qui accuse le régime de mentir sur le nombre de morts, a déclaré que le nombre réel de morts était bien supérieur à 399 000.

Ces derniers mois, les médias officiels ont fait état d’hôpitaux et d’unités de soins intensifs débordant de patients infectés par la COVID-19. Dans le même temps, les cimetières sont remplis et les provinces déclarent ne pas avoir assez de place pour enterrer les corps.

Source : Iran News Wire

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