lundi 6 septembre 2021

La « justice » aux yeux du Guide suprême de l’Iran

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CSDHI – Le guide suprême iranien Ali Khamenei, lors d’une réunion le 28 août 2021 avec le cabinet du président du régime Ebrahim Raïssi, a déclaré : « La base du gouvernement est l’établissement de la justice ». Une courte phrase qui a surpris beaucoup de gens. D’autant qu’elle émane d’une personne qui est à la tête d’un gouvernement de toutes sortes de crimes à l’intérieur et à l’extérieur.

Les analystes des droits de l’homme ayant une vision démocratique pensent qu’une telle expression est un aveu sur la mauvaise situation du régime. En effet, il cherche à trouver une issue à sa situation et d’autres l’interprètent comme une « vaste injustice ».

Puis Khamenei a ajouté : « Nous (le régime) sommes en retard dans ce domaine (la justice). Nous devons travailler dur. » Il n’a pas tort. Mais ce dont parle Khamenei n’est pas la fondation d’une république démocratique, dans le volet de la justice, des droits sociaux et privés, coordonnés avec ceux acceptés et mis en œuvre dans le monde entier. Il évoque plutôt le volet du fascisme et de la dictature religieuse qui a nommé un meurtrier de masse à la tête du nouveau gouvernement pour compenser son recul dans le domaine de la justice qu’il souhaite. Comme nous en fûmes témoins dans la répression sanglante des dernières manifestations du peuple.

Pour rappeler concrètement la définition de la justice dans la nature psychologique sadique de ce régime, il faut revenir au début du règne de ce régime.

Il suffit de se remémorer les années 1980 et les manifestations pacifiques du 20 juin 1981.  Souvenons-nous des actes du boucher le plus brutal de l’histoire de l’Iran, Asadollah Lajevardi.

M. Lajevardi était l’âme cruelle de ce régime. Il possédait un sens hystérique contre la liberté et les personnes qui se battaient pour elle. Par conséquent, le meurtre et le massacre des prisonniers politiques étaient une joie pour lui.

Il pensait que garder un prisonnier politique en vie et en prison n’était pas dans l’intérêt du régime. Ainsi, il a commencé le massacre des prisonniers politiques affiliés au principal groupe d’opposition, les Moudjahidine du peuple, et d’autres défenseurs de la liberté dans la tristement célèbre prison d’Evine.

Il a utilisé une politique de pression maximale pour écraser les prisonniers. Puis, il a mis en place les soi-disant unités de logement, en particulier pour les femmes. Ces unités étaient spécialisées dans le viol, les fosses et les cercueils. De même, l’étayage prolongé de l’insomnie, la faim, et une variété de pressions psychologiques ne sont que quelques exemples des tortures mises en œuvre par ce criminel, surnommé Eichmann d’Iran.

Une personne que Khamenei a appelé « Mon cher », après sa mort. Il n’est donc pas étonnant que Khamenei se plaigne que son régime soit à la traîne d’une telle justice.

M. Lajevardi a dit un jour : « Une fois qu’il est clair qu’il/elle a participé aux manifestations, nous l’exécuterons immédiatement, et nous n’hésiterons pas. »

Plus d’un demi-million de manifestants non violents ont participé à des manifestations pacifiques à Téhéran le 20 juin 1981, à l’invitation de l’Organisation de l’OMPI/MEK. Les forces iraniennes en ont exécuté beaucoup, dans les trois jours, selon Lajevardi.

Lors du massacre de l’été 1988, le régime a exécuté plus de 30 000 personnes en seulement deux mois. Si nous continuons avec le même coefficient d’exécutions et l’établissement de cette « justice », le nombre d’exécutions, à l’exception de la torture et du viol, même pour les garçons et les jeunes hommes en 2009, serait beaucoup plus élevé que le chiffre annoncé par ce régime s’il était capable d’établir la « justice » de Lajevardi.

De même, lors des soulèvements de 2017 et 2019, nous avons été témoins du retard du régime dans l’établissement de la justice ! Selon le calcul, le nombre de meurtres en 2017 et 2019 aurait dû atteindre des milliers de personnes en quelques semaines ou jours.

M. Raïssi, le collègue et ami proche de Lajevardi, établira selon toute vraisemblance cette  » justice  » en formant un cabinet de la mort, certainement dans tous les segments de la société, en exécutant la véritable « justice ».

Maintenant, ils ont commencé leur crime avec l’aide du coronavirus. Et aucun doute que le monde sera le témoin de plus de crimes et de violations des droits humains.

Source : INU

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