CSDHI – Selon le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), l’Associated Press a rapporté lundi 23 août qu’ils avaient reçu des images de surveillance de la prison d’Evine de la part de pirates informatiques anonymes. Un message joint expliquait pourquoi la fuite avait eu lieu.
Le CNRI a déclaré : « Selon les communications reçues par l’AP, les pirates ont copié des données représentant des centaines de gigaoctets. Ils en ont gardé une grande partie pendant des mois avant d’en diffuser de grandes quantités aux médias à la suite de l’investiture d’Ebrahim Raïssi comme nouveau président du régime au début du mois. »
On pense que l’objectif de cette fuite est d’attirer l’attention sur les conditions de détention des prisonniers politiques dans les prisons iraniennes. Le fait que la fuite ait coïncidé avec la récente investiture d’Ebrahim Raïssi comme nouveau président de l’Iran est lié à l’idée que les violations des droits humains commises par le régime s’aggraveraient sous son administration, compte tenu de son passé et de son implication dans le massacre de 1988.
Selon le CNRI, « Conformément à sa réputation d' »homme de main de 1988″, Raïssi est depuis longtemps un partisan de premier plan de la peine capitale. A ce titre, il a supervisé une augmentation de l’application des condamnations à mort pendant la période où il était chef du pouvoir judiciaire, par rapport à une période équivalente des années précédentes. »
Au cours des 2 dernières années, l’Iran est resté la nation possédant le plus grand taux d’exécutions par habitant. 2019 a vu 281 prisonniers pendus, tandis que les chiffres ont atteint au moins 251 en 2020.
A ce jours, et selon les chiffres officiels, les sbires des mollahs iraniens ont exécuté au moins 220 prisonniers dans les prisons iraniennes, rien que cette année. Plus de 60 de ces exécutions ont eu lieu au cours des deux derniers mois, après l’élection présidentielle de juin.
Le CNRI a déclaré : « Cette accélération montre que l’influence de Raïssi sur le climat répressif du régime ne fera que s’accroître quand il sera le chef du pouvoir exécutif. »
Les images divulguées de la prison d’Evine soulignent à quel point les conditions sont mauvaises pour les prisonniers qui purgent leur peine. AP a partagé des images de prisonniers entassés dans des cellules individuelles, sans masque ni autre équipement de protection.
Le CNRI a déclaré : « Les images de prisonniers se blottissant sous de minces couvertures soulignent le fait que le froid et le manque d’hygiène à Evine et dans d’autres établissements similaires constituent un risque pour la santé des détenus dans des conditions normales, sans parler de la pandémie mondiale. »
Iran Human Rights Monitor a signalé la semaine dernière que Khaled Pirzadeh, un prisonnier politique de la prison de Sheiban dans la ville d’Ahwaz, était positif à la Covid-19. On l’a maintenu en contact étroit avec d’autres prisonniers pendant plusieurs jours avant de le placer en quarantaine. Ce n’est qu’un exemple de la manière dont la pandémie est gérée derrière les barreaux.
Le CNRI a déclaré : « Les prochains communiqués de la prison d’Evine révèleront très probablement les conditions de détention avant et pendant la pandémie. S’ils peuvent montrer que les passages à tabac, la négligence et d’autres formes de mauvais traitements ont augmenté, ils montrent aussi que les violations des droits de l’homme sont des caractéristiques permanentes des prisons iraniennes, en particulier dans les quartiers politiques. »
Source : INU
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