CSDHI – La police des frontières a tué un porteur transfrontalier kurde ou » Koulbar « , aujourd’hui à Marivan, dans l’ouest de l’Iran. Selon le site Internet de l’organisation Hengaw, le kolbar s’appelle Sirvan Golzari, 39 ans, père de deux enfants. La police des frontières a ouvert le feu sur Sirvan et un groupe de porteurs transfrontaliers. Sirvan a été tué par balle.
Il s’agit du deuxième porteur tué par la police des frontières ou les forces de sécurité en septembre. Le 5 septembre, les forces de sécurité ont tué Mohammad Khaled Abdollahzadeh, 41 ans, à Piranshahr, dans le nord-ouest de l’Iran.
Les Koulbars sont des travailleurs engagés pour transporter de lourdes charges à travers la frontière pour un maigre salaire. En raison du manque de développement économique, de l’augmentation de la pauvreté et du chômage dans l’ouest de l’Iran, de plus en plus d’Iraniens sont contraints d’exercer ce métier dangereux et pénible. Le régime classe les Koulbars dans la catégorie des « contrebandiers ». Ses agents les abattent régulièrement.
Si ce ne sont pas les forces de sécurité qui les tuent, ce sont les avalanches, les chutes de montagnes, l’hyperthermie et l’hypothermie qui entraînent leur mort.
De nombreux Koulbars sont diplômés de l’université. Plusieurs sont des athlètes nationaux, contraints d’exercer ce métier dangereux pour un salaire de misère. En cas de blessure, la plupart des Koulbars ne peuvent pas payer leurs factures d’hôpital.
Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de prendre pour cible et de tuer des civils. On signale presque quotidiennement que des policiers et des gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs kurdes à la frontière dans l’ouest de l’Iran et sur des civils transportant du carburant dans le sud-est de l’Iran. Selon un rapport annuel d’un groupe de défense des droits humains, en 2020, les forces de sécurité de l’État iranien ont directement ou indirectement tué ou blessé au moins 204 citoyens iraniens. Selon les informations, au moins 74 citoyens sont décédés, dont 36 kolbars, 5 transporteurs de carburant et 33 autres citoyens. Les tirs arbitraires de 2020 ont blessé au moins 130 personnes.
Source : Iran News Wire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire