CSDHI – La police iranienne a abattu à bout portant un homme en état d’incapacité le 4 septembre à Karaj, à l’ouest de Téhéran. Le chef de la police de la province d’Alborz a déclaré que le tir mortel sur le jeune homme était un « accident ».
Cette déclaration a été faite après la publication sur les médias sociaux d’une vidéo montrant un policier tirant à bout portant sur un homme en état d’incapacité, qui se trouvait au sol. L’homme, identifié sur les médias sociaux s’appelait Morteza Jafari. Il a reçu une balle dans la tête puis, il est mort de sa blessure à l’hôpital.
Dans des propos rapportés par l’agence de presse officielle ISNA, le chef de la police d’Alborz, une province située juste à l’ouest de Téhéran, a déclaré que l’homme portait une arme froide dans le quartier de Mehrshahr à Karaj et qu’il a « attaqué l’officier ».
« Alors qu’il menottait l’homme, parce que d’autres personnes s’approchaient du policier pour le désarmer, une balle a accidentellement quitté l’arme et a touché le suspect », a déclaré Abbas Ali Mohammadian aux médias officiels.
La vidéo montre le policier menaçant Morteza Jafari avec son arme, tout en proférant des injures, avant de lui tirer une balle dans la tête.
Selon les médias sociaux, Morteza Jafari était propriétaire d’un magasin à Karaj.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. On signale presque quotidiennement que des policiers et des gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs kurdes à la frontière dans l’ouest de l’Iran et sur des civils transportant du carburant dans le sud-est de l’Iran. Les forces de sécurité iraniennes procèdent à ces tirs en toute impunité.
Dans un autre cas, fin octobre 2020, la police a torturé publiquement un jeune homme dans la ville de Mashhad, dans le nord-est du pays. Mehrdad Sepehri est décédé sur le chemin de l’hôpital.
Dans la vidéo qui a largement circulé sur les médias sociaux, un policier a aspergé Mehrdad Sepehri de gaz poivré à très courte distance. Puis, il a utilisé un taser pour le choquer à de nombreuses reprises. La police a menotté l’homme de 30 ans à un poteau. Il a tenté d’utiliser ses bras attachés pour protéger son visage du gaz poivré. Son frère a déclaré que les policiers l’avaient battu et torturé pendant 45 minutes avant de confier Mehrdad, inanimé, à une ambulance.
Source : Iran News Wire
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