Les quatre accusés ont été pris en flagrant délit, et les preuves accablantes ont conduit à leur condamnation. Même les menaces d’Assadi pendant ses séances d’interrogatoire, selon lesquelles les mandataires du régime au Moyen-Orient exerceraient des représailles s’il était condamné, n’ont pas fonctionné, et il a été le tout premier diplomate à écoper de 20 ans d’emprisonnement pour des accusations de terrorisme.
L’attentat déjoué de 2018 aurait été la plus grande attaque terroriste de Téhéran en Europe, mais pas la première ni la dernière. Téhéran utilise depuis longtemps ses missions diplomatiques et ses ambassades en Europe pour cibler les dissidents et faire pression sur l’Occident pour qu’il consente à ses exigences.
Au cours du procès d’Assadi, il a été révélé qu’il gérait un vaste réseau d’espions et de cellules dormantes à travers l’Europe et leur versait plusieurs milliers d’euros.
Dans un autre registre, les médias suédois ont rapporté en septembre 2021 que Peyman Kia, un ancien chef de la police de sécurité suédoise, avait été arrêté pour espionnage pour le compte du régime des mollahs entre 2011 et 2015.
L’arrestation d’espions et de terroristes du régime en Europe met à nu le résultat de l’inaction de l’Union européenne face au réseau organisé de terrorisme et d’espionnage du régime sur le continent. La réticence de l’UE à tenir le régime responsable de son terrorisme l’a enhardi à recourir au terrorisme et à d’autres tactiques cruelles, comme la prise d’otages d’innocents.
Téhéran a également intensifié sa diplomatie des otages afin de faire davantage pression sur les puissances européennes. Mardi, les médias officiels iraniens ont rapporté que le ministère iranien du Renseignement avait arrêté deux citoyens européens.
Mais le recours au terrorisme et aux prises d’otages par Téhéran ne se limite pas à l’Europe. La pieuvre de l’intégrisme en Iran a les mains tendues aux quatre coins du monde.
Dans deux reportages exclusifs, la Résistance iranienne fait la lumière sur le réseau de terrorisme du régime en Afrique et en Amérique du Sud.
Depuis son usurpation du pouvoir en 1979, le régime des mollahs a investi dans l’exportation du terrorisme. Il a utilisé diverses tactiques, telles que la prise d’otages, l’utilisation d’engins explosifs improvisés, le lancement d’attaques par le biais de ses groupes de mandataires inféodés, ainsi que le financement et l’hébergement de groupes terroristes mondialement reconnus.
Les dirigeants du régime considèrent de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, comme l’Irak, la Syrie et le Yémen, comme leur profondeur stratégique. Pour préserver sa « profondeur stratégique », Téhéran a poursuivi la guerre dévastatrice Iran-Irak pendant huit ans, tué des innocents en Syrie, enlevé et assassiné des personnes en Irak, et entravé le processus de paix au Liban par l’intermédiaire de son groupe terroriste mandataire, le Hezbollah.
Le rapport de la Résistance iranienne du 17 avril 2022 a également révélé comment la Turquie était devenue une destination privilégiée pour les dissidents et les réfugiés iraniens qui tentaient de se libérer des griffes du régime. Parallèlement, Téhéran a également été très actif dans ce pays.
La semaine dernière, Téhéran a bombardé la région du Kurdistan irakien, violant ainsi la souveraineté du pays. Ironiquement, le régime terroriste de Téhéran a affirmé avoir bombardé la région pour « combattre le terrorisme ».
Dans son témoignage du 26 avril 2022 devant le Congrès américain, Scott Berrier, lieutenant général de l’armée américaine, directeur de la Defense Intelligence Agency, a confirmé comment Téhéran utilise diverses tactiques pour préserver sa profondeur stratégique.
« Sur le plan régional, Téhéran continue de fournir un soutien consultatif, financier et matériel à des réseaux de partenaires et de mandataires en Irak, au Liban, en Syrie et au Yémen afin de renforcer sa profondeur stratégique, de faciliter les attaques contre les intérêts des États-Unis et de ses partenaires régionaux et de garantir l’influence régionale à long terme de l’Iran », selon le témoignage de Berrier.
Berrier ajoute également que « Téhéran emploie un ensemble complexe de capacités diplomatiques, militaires et sécuritaires, y compris des forces non conventionnelles qui recrutent et forment des partenaires et des mandataires pour atteindre ses objectifs. »
Selon son témoignage, le régime théocratique avait permis aux hauts dirigeants d’Al-Qaïda basés en Iran de « superviser son réseau mondial et de donner des conseils aux affiliés d’Al-Qaïda sur les communiqués de presse et la stratégie. »
Il convient de noter que la Résistance iranienne avait précédemment révélé comment le Hezbollah au Liban et les Gardiens de la révolution du régime (pasdaran) en Iran entraînaient les militants d’Al-Qaida.
Alors que tous les faits sur le terrain confirment le rôle destructeur de Téhéran dans la région, les apologistes du régime et les partisans de la politique de complaisance répètent les appels à la révocation de la désignation terroriste des pasdaran et à l’engagement d’un « dialogue constructif » avec le régime des mollahs.
Si l’histoire est juge, faire des concessions au régime des mollahs dans l’espoir de « contrôler » les activités maléfiques de Téhéran aura des conséquences désastreuses sur la paix et la sécurité dans la région.
Le récent verdict du tribunal en Belgique et les menaces et comportements violents croissants de Téhéran justifient une plus grande fermeté de la part des puissances mondiales. Toute approche du régime dépourvue de fermeté serait une débâcle humiliante dans la lutte mondiale contre le terrorisme.
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