Les quelque 5 000 bébés abandonnés dans les rues du pays au cours des dix derniers jours sont le signe d’une catastrophe sociale en Iran. Mohammad Reza Mahboubfar, expert et chercheur en planification du développement et en dommages sociaux, a révélé les statistiques choquantes sur les milliers de bébés abandonnés dans une interview accordée aux médias d’État. (Le média d’État Ruydad24.com, 28 mai 2022)
5 000 bébés abandonnés dans la rue en 10 jours, cela signifie que 500 nouveau-nés sont laissés sans surveillance dans la rue chaque jour !
Mahboubfar a également reconnu qu’en général, entre 2 000 et 2 500 fœtus et nourrissons sont avortés ou abandonnés dans la rue chaque jour en Iran.
Faisant référence au tsunami de la hausse des prix au cours des deux ou trois dernières années, il a déclaré que ce problème était l’un des facteurs efficaces de l’augmentation du nombre de bébés abandonnés dans les rues.
« Dans des circonstances où le seuil de pauvreté en matière de logement a atteint 80 ou 90 % à Téhéran et dans d’autres grandes villes, 40 millions de personnes vivent dans des bidonvilles ou ont un logement médiocre. Quelque 30 millions de personnes louent leur logement et doivent consacrer 50 % de leurs revenus au paiement du loyer. Avec ces dépenses, il ne reste rien pour l’éducation, la santé et les loisirs. Par conséquent, nous pouvons dire que les contraceptifs ne sont plus disponibles pour ces 40 millions de personnes. »
Mahboubfar a souligné que le plan de croissance démographique est devenu une double crise et a provoqué une augmentation et une multiplication des maux sociaux en Iran. Les statistiques significatives des maux sociaux et la féminisation de la pauvreté, d’une part, et les pressions économiques croissantes et l’incapacité des individus à se marier et à avoir des enfants, d’autre part, ont créé une situation dans laquelle de nombreuses familles hésitent à avoir des enfants.
Avec l’adoption du Plan de croissance démographique, la situation est devenue plus difficile pour les groupes vulnérables car les avortements et l’utilisation de contraceptifs sont devenus plus restrictifs.
Avant la promulgation de cette loi, les centres de santé et les centres de travail social fournissaient gratuitement des articles contraceptifs aux personnes nécessiteuses et démunies, comme les hommes et les femmes sans abri. La conséquence la plus importante du plan de croissance démographique a été l’augmentation du nombre d’avortements en Iran.
Selon le ministère de la santé, des milliers de fœtus meurent chaque jour en Iran après avoir été avortés légalement ou illégalement. À cette statistique officielle, il faut ajouter les statistiques officieuses et non enregistrées des avortements et les milliers de bébés abandonnés dans les rues.
Cette tragédie choquante de 5 000 bébés abandonnés dans les rues en seulement dix jours survient alors que le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, a appelé à une augmentation de la population du pays dans sa dernière directive.
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