Vendredi dernier, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a publié les noms et les photographies de milliers de gardiens de prison, d’interrogateurs, d’agents du renseignement et d’autres personnes ayant violé les droits humains en Iran.
Au total, les noms et les coordonnées de 33 000 fonctionnaires, gardiens de prison, interrogateurs, agents du renseignement et bourreaux iraniens ont été rendus publics lors d’une conférence de presse à Paris le 13 mai. Ce trésor d’informations contient 22 000 photos de personnes impliquées dans des violations des droits humains.
La collection de preuves comprend des photos secrètes obtenues de l’intérieur des prisons iraniennes dans 23 provinces, révélant un état choquant de surpopulation carcérale.
Elle comprend également la chaîne de commandement de l’Organisation des prisons iraniennes et une liste de 1 160 hauts responsables du personnel pénitentiaire.
Les documents classifiés démasqués par le CNRI comprennent les noms de 2 273 prisonniers emprisonnés pour leurs convictions politiques et religieuses et une liste très secrète de manifestants détenus. 210 423 personnes sont détenues dans 267 prisons gérées par l’Organisation des prisons iraniennes, tandis que les Forces de sécurité de l’État et le ministère du Renseignement gèrent 159 et 147 autres centres de détention.
L’Organisation des prisons, qui opère sous la supervision du système judiciaire iranien, est l’une des agences criminelles les plus notoires de la dictature religieuse au pouvoir en Iran. Elle est directement impliquée dans la répression, la torture et les exécutions.
Dans un communiqué du 13 mai, le CNRI a déclaré qu’à la suite de la 68e résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies censurant les violations des droits humains en Iran, M. Massoud Radjavi, président du Conseil, a chargé le Comité de sécurité et de lutte contre le terrorisme du CNRI de compiler des informations et des documents sur le système judiciaire iranien, en particulier sur ce qui se passe et s’est passé dans les prisons du régime, afin de les porter à l’attention du public, de l’ONU et d’autres organisations de défense des droits humains, de manière à informer le monde de la situation en Iran.
La 68e résolution de l’Assemblée générale des Nations unies censurant les violations des droits humains en Iran, adoptée le 16 décembre 2021, exprimait une vive inquiétude « face à la fréquence alarmante de l’imposition et de l’exécution de la peine de mort », « au recours généralisé et systématique aux arrestations et détentions arbitraires », « au refus délibéré d’accorder aux prisonniers l’accès à un traitement et à des fournitures médicales adéquats » et « aux actes effroyables commis par des agents de la force publique », « au harcèlement, à l’intimidation et la persécution, y compris les enlèvements, les arrestations et les exécutions d’opposants politiques et de défenseurs des droits de l’homme, aux arrestations et détentions arbitraires, à la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants à l’encontre de manifestants pacifiques, au recours à la torture pour extorquer des aveux et aux cas de décès suspects en détention. «
Concernant la situation des prisons, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a déclaré le 24 août 2021 : » Sous le régime iranien, les prisons sont des chambres de torture et des cachots. «
Le CNRI a déclaré que « Le dossier sur les violations horribles et systématiques des droits de l’homme en Iran, en particulier sa conduite dans les prisons, doit être transmis au Conseil de sécurité de l’ONU. Les dirigeants du régime doivent être traduits en justice pour quatre décennies de crimes contre l’humanité. »
Source : Iran HRM
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