Une liste « top secrète » de manifestants détenus
• Outre les 267 prisons, centres de détention, camps et centres pénitenciers appartenant à l’Organisation pénitentiaire du régime jusqu’en juillet 2020, les Forces de sécurité de l’État (SSF) et le Ministère du Renseignement disposent respectivement de 159 et 147 centres de détention distincts.
La liste ci-jointe est un exemple de liste de prisonniers « hautement confidentiels » incarcérés en raison de leurs convictions politiques et idéologiques dans le système judiciaire du régime, y compris un certain nombre de manifestants détenus pendant les soulèvements et des membres des unités de résistance. La liste contient 2567 lignes de noms de détenus, dont 294 ont été répétées en raison de la variété des chefs d’accusation et des infractions imputées. En conséquence, le nombre total de noms uniques est de 2273, dont 1552 sont condamnés et 721 sont accusés. Les accusations et les condamnations comprennent ce qui suit :
• « Insulter le guide suprême » ;
• « Insulter l’imam Khomeiny, le fondateur de la République islamique. ; »
• « Insulter les statues de l’imam Khomeiny et du guide suprême ; »
• « Insulter le grand leader de la révolution » ;
• « Insulter les saintetés, insulter les responsables du pays ; »
• « Insulter le guide suprême, insulter les principes sacrés de l’islam et détruire des biens publics ; »
• « Insulte au guide suprême, lien avec un groupe terroriste » ;
• « Insulte pratique et verbale à un représentant du gouvernement », « perturber l’ordre du tribunal » ; et
• fausses accusations et autres charges sous prétexte d’« insulter l’Imam Reza » et « d’insulte au Prophète et aux Imams et aux saintetés ».
Dans la terminologie du pouvoir judiciaire du régime des mollahs, Khomeiny et Khamenei sont considérés comme « sacrés ». Les « sacralités islamiques » désignent les symboles du régime des mollahs. De même, la « destruction des biens publics » signifie incendier des bannières, des pancartes et des images des dirigeants du régime et incendier les symboles des centres de répression et de pillage du régime.
Certains des autres « crimes » de cette liste sont :
• « Appartenance aux communautés d’opposition du pays : »
• « Appartenance aux groupes dissidents et activité dans leur rangs» ;
• « Rassemblement et collusion pour commettre des crimes contre la sécurité nationale » ;
• « Moharebeh (être en guerre contre Dieu) et la corruption sur terre ; »
• « Activité de propagande contre le système sacré de la République islamique d’Iran ; »
• « Appartenance à des groupes anti-régime et activités de propagande en incendiant des banderoles avec une photo du commandant (Qassem) Soleimani ; »
• « Rejoindre un groupe pour porter atteinte à la sécurité nationale (Unités de résistance), travailler au profit de groupes dissidents en écrivant des graffitis et en envoyant des séquences vidéo aux hypocrites (terme péjoratif utilisé par le régime pour diaboliser l’OMPI) ; ”
• « Appartenance à l’OMPI« , activités de propagande contre le régime, insulte contre l’imam et contre les dirigeants, coopération avec des pays étrangers hostiles, prise de photos d’immeubles de bureaux sous le couvert de reportages d’actualités et présentation de ces photos comme celles des chambres de torture; »
Il convient de mentionner que selon le rapport du Bureau des statistiques de l’Organisation des prisons en juillet 2020, en plus des 267 prisons, centres de détention, camps et centres pénitenciers appartenant à l’Organisation des prisons, (ci-dessous) la Force de sécurité de l’État (SSF) et le ministère de Renseignements et de la Sécurité (MOIS) contrôlent respectivement 159 et 147 centres de détention distincts, ce qui a encore augmenté.
Le statut de la population pénitentiaire
Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI)Commission de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme
Le 15 mai 2022
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