Des images des autorités installant des murs en béton et des caméras de sécurité autour du cimetière de Khavaran ont été partagées sur les médias sociaux.
Le régime iranien tentent par tous les moyens d’empêcher le recueillement des familles des victimes de 1988
Les responsables du régime iranien tentent depuis longtemps d’éloigner les membres des familles des victimes du massacre de 1988 de ce site. Ils cherchent à détruire les preuves des fosses communes pour nier l’intégralité du massacre.
Pour éradiquer les preuves de ces crimes contre l’humanité, le régime iranien a systématiquement détruit les tombes des victimes du massacre à Téhéran et dans diverses villes du pays, notamment Ahvaz, Tabriz et Mashhad.
Les restrictions imposées par les autorités iraniennes au cimetière de Khavaran sont intervenues après la dernière séance d’audience du procès de Hamid Noury, un responsable du régime iranien impliqué dans la torture et le meurtre de milliers de prisonniers politiques. Le tribunal rendra son verdict final le 14 juillet.
Au cours de l’été 1988, le régime a procédé à une purge complète des prisons sous les ordres du fondateur du régime des mollahs, Ruhollah Khomeini, exécutant plus de 30 000 prisonniers en l’espace de quelques mois.
À l’époque, Noury était procureur adjoint de la prison de Gohardasht, à l’ouest de Téhéran. Il a participé activement à l’exécution de prisonniers politiques dans cet établissement. Lors des audiences, de nombreux témoins ont raconté comment Noury et d’autres autorités du régime ont torturé les prisonniers et les ont emmenés dans une salle où ils ont été pendus en groupe.
Au cours du procès de Hamid Nouri en Suède, les procureurs ont demandé à des responsables iraniens de visiter le cimetière de Khavaran, mais leur requête n’a pas été acceptée.
Le cimetière de Khavaran a été détruit au bulldozer à de multiples reprises au cours des dernières décennies
Dans le dernier acte criminel visant à détruire le cimetière de Khavaran en avril 2021, les autorités iraniennes ont dit aux adeptes de la foi bahaïe à Téhéran qu’ils devaient enterrer leurs morts dans les fosses communes des prisonniers politiques.
Dans une déclaration faite le 29 avril 2021, la directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Diana Eltahawy, a déclaré : « Il s’agit de la dernière en date d’une série de tentatives criminelles menées au fil des ans par les autorités iraniennes pour détruire les fosses communes des victimes des massacres perpétrés dans les prisons en 1988, dans le but d’éliminer les preuves cruciales de crimes contre l’humanité, refusant ainsi la vérité, la justice et les réparations aux familles des personnes disparues de force et exécutées extrajudiciairement en secret. »
Source : Iran HRM
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